segunda-feira, 4 de fevereiro de 2013

La Messe attestée comme Sacrifice chez les Pères de l'église

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La Messe attestée comme Sacrifice chez les Pères de l'église

Textes réunis par le Père René Lapointe, omi.



« Une grande victoire est faite d’une foule de petites victoires que l’on remporte sans gloire ». (André Gide)
LA MESSE EST UN SACRIFICE
textes choisis


« Le Christ n’a-t-il pas été offert en sacrifice une fois pour toutes dans sa propre personne ? Et cependant, n’est-il pas quand même offert en sacrifice dans le sacrement ? Et cela, non seulement lors de la fête de Pâques, mais tous les jours, dans nos églises ? De telle sorte qu’un homme auquel on aurait posé la question et qui répondrait que le Christ est offert en sacrifice à la messe ne ferait que dire la stricte vérité. » (Saint Augustin, 354-430, lettre XCVIII)
------------------------------------------ « Nous avons honoré sa mémoire par des funérailles solennelles, celles que nous avons estimé convenir à un homme si excellent. Pendant trois jours entiers, nous n’avons cessé, à son tombeau, de rendre gloire à Dieu par des hymnes, et, au troisième jour, nous avons offert les sacrements de la rédemption ». (Saint Augustin, lettre, 354-430, lettre CLVIII.)
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« Mais ici, (à la messe) il a transformé le culte que nous lui devions en quelque chose de plus prodigieux et de plus glorieux, en changeant le sacrifice lui-même, et au lieu d’immoler des bêtes sans raison en commandant de L’offrir Lui-même ». (Saint Jean Chrysostome, mort en 407, homélie XXIV)
---------------------------------------------- « Mais que signifie donc cette parole : « Cette coupe est la nouvelle alliance ? » C’est qu’il y avait également une coupe dans l’ancienne alliance. Il y avait les libations et le sang des animaux. Car, après avoir sacrifié, l’usage était de recevoir le sang dans le calice et de le verser. Depuis lors, en lieu et place du sang des bêtes, il a apporté son propre sang. Que personne ne se trouble en entendant cette parole (cette coupe est la nouvelle alliance) : Jésus ramène à notre pensée l’ancien sacrifice. » (Saint Jean Chrysostome, homélie XXVII)
----------------------------------------------- « Le Seigneur appelle cette coupe : la coupe du Nouveau Testament. D’où il suit : « Ceci est le calice du Nouveau Testament qui sera répandu pour vous ». En effet, dans l’Ancien Testament, le sang des animaux fut versé lorsque la loi fut donnée. Mais maintenant, c’est le sang du Verbe qui est pour nous le signe du nouveau testament ». (Théophyle, 385-412, explication de la messe par le P. Martin de Cochem))
---------------------------------------------- « Quiconque mangera de ce pain ou boira à cette coupe indignement, sera coupable du Corps et Sang de Notre Seigneur. » Pourquoi cela ? Parce qu’il a versé le sang et a fait paraître un meurtre ce qui n’est plus un sacrifice ». (Saint Jean Chrysostome, homélie, XXV11)
--------------------------------------------------- « Il convient à celui qui s’approche pour communier de rejeter les mauvaises pensées et actions afin de pouvoir toucher le pur sacrifice »…. « Car ce sacrifice redoutable et sublime nous met en garde de ne jamais l’approcher sans y mettre toute notre âme, un amour fervent, en un mot, sans devenir des aigles capables de monter aux cieux, et au-delà même ». (Saint Jean Chrysostome, homélie XXVll, XXlV.)
------------------------------------- « Maintenant encore, le même Jésus-Christ qui a préparé cette table est là pour la garder, car ce n’est pas l’homme qui transsubstantie le pain et le vin au corps et au sang du Christ, c’est Jésus-Christ qui a été crucifié pour nous ». (Saint Jean Chrysostome, cité par le R.P. Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe.) -------------------
« Abraham a alors été clairement béni par Melchisedek qui était prêtre du Dieu Très-Haut, au sujet duquel de nombreuses et grandes choses sont écrites dans les épîtres aux Hébreux. Car c’est alors qu’apparut pour la première fois le SACRIFICE qui est maintenant offert à Dieu par les chrétiens dans l’univers entier, et qu’est accompli ce qui avait été dit au Christ par le prophète longtemps après l’évènement : « Tu es prêtre pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap. XXII)
------------------------------------------ « Nous n’érigeons pas non plus des autels sur les tombeaux des martyrs dans le but d’offrir des sacrifices aux martyrs. Mais à Dieu seul, qui est notre Dieu et celui des martyrs, nous offrons un sacrifice. Et au cours de ce sacrifice, on les nomme à la place qui leur revient, celle d’hommes de Dieu qui ont conquis le monde en confessant Jésus-Christ. Mais ils ne sont pas invoqués par le prêtre sacrifiant. Car c’est à Dieu, non aux martyrs qu’il sacrifie, même s’il sacrifie sur leurs tombeaux. Car c’est le prêtre de Dieu, non le prêtre des martyrs. LE SACRIFICE LUI-MEME EST LE CORPS DE JESUS. » (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap. XX11,10)
---------------------------------------- « Car nous-mêmes , qui sommes sa propre cité , nous sommes un très noble et très digne sacrifice, et c’est ce mystère que nous célébrons dans nos sacrifices, que les fidèles connaissent très bien…Car, par l’intermédiaire des prophètes, les oracles de Dieu ont déclaré que cesseraient les sacrifices qu’offraient les Juifs comme l’ombre des choses à venir, et que les nations , du levant au couchant, offriraient UN SEUL SACRIFICE. De ces oracles, qui sont maintenant accomplis…. » (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap.XXIII)
---------------------------------------- « Quand le prêtre célèbre le sublime et redoutable sacrifice de l’autel, les anges l’assistent et leur chœur élève la voix pour chanter la gloire de celui qui est immolé. » (Saint Jean Chrysostome, cité par le Père Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe.) ---------------------------------- « Quand vous voyez le Seigneur immolé et gisant sur l’autel, le prêtre penché sur la Victime et priant, tous les assistants teints du Précieux Sang, vous semble-t-il être encore ici-bas et parmi les hommes ? Ne vous croyez-vous pas déjà au ciel, délivrés des appétits de la chair, contemplant les merveilles célestes ? » (Saint Jean Chrysostome, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe). ---------------------------------------- « Celui qui est ressuscité d’entre les morts ne meurt plus. Cependant, il souffre encore pour nous d’une manière mystérieuse au saint sacrifice de la messe ….Ce sacrifice préserve l’âme de la perte éternelle en renouvelant la mort du Fils de Dieu. » (Saint Grégoire le grand, 540-604, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) ---------------------------------- « Nous n’offrons pas un autre sacrifice que celui qui a été offert sur la croix ». (Théodoret 393-460, cité par le P. Martin Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe.) ------------------------------------ « De la même façon, quand nous Lui offrons nos supplications pour ceux qui se sont endormis, pécheurs ou pas, nous n’enguirlandons pas nos têtes, comme le font les païens, mais nous offrons le Christ sacrifié pour nos péchés, rendant Dieu propice à eux aussi bien qu’à nous ». (Saint Cyrille de Jérusalem, 315-386, lecture XXIII)
------------------------------------------ « Ensuite, après que le sacrifice spirituel, le sacrifice non sanglant ait été complété, nous demandons à Dieu, par le moyen de ce sacrifice propitiatoire, la paix des églises, la prospérité de l’empire….En un mot, dans ce sacrifice, nous prions pour tous ceux qui ont besoin d’aide ». (Saint Cyrille de Jérusalem, lecture XXIII)
------------------------------------------- « Dans un ordre parfait s’accomplissaient les cérémonies pontificales, les sacrifices offerts par les prêtres, les rites augustes de l’Eglise, le chant des psaumes et les autres prières de la liturgie. Les saints mystères s’achevaient dans le secret intime des fidèles baptisés, et l’on distribuait à la multitude des croyants les symboles eucharistiques de la passion du Sauveur ». (Eusèbe de Césarée, 265-340, histoire de l’église, chapitre lll)) ----------------------
« Emportons ces victimes triomphantes (les reliques des martyrs) à l’endroit où le Christ est la victime. Mais Lui, sur l’autel, Lui qui souffrit pour tous, eux, en dessous de l’autel, eux qui ont été rachetés par sa passion ». (Saint Ambroise, 340-397. lettre XXII)
--------------------------------------------- « C’est ainsi que l’Eglise primitive réunissait ses victimes triomphales autour de l’ hostie non sanglante du sacrifice eucharistique. Pendant que le Christ s’immolait sur l’autel pour le salut des hommes, le corps des martyrs rachetés par Jésus-Christ reposait sous l’autel comme le témoignage de la divine rédemption ».
------------------------------------- (Saint Ambroise, lettre XX11, chap. X111) « Les autres empereurs, pour célébrer leurs victoires, faisaient ériger des arcs de triomphe. Vous demandez, vous, que l’oblation sainte et le sacrifice d’actions de grâces soient offerts à l’autel de Jésus-Christ par la main de ses prêtres. …J’ai porté votre lettre à l’autel, et je l’y ai déposée. Je la tenais à la main en consacrant la divine Victime, afin que ce fût votre foi qui parlât par ma bouche, et que le rescrit impérial lui-même me tînt lieu d’offrande ».

(Saint Ambroise, lettre à Théodose) ---------------------------- « La communion quotidienne, la participation faite chaque jour au corps et au sang de Jésus-Christ est une pratique excellente. S’approcher sans interruption de la vie c’est manifestement redoubler en notre âme la force vitale ….Quant à ce qui regarde les nécessités où nous met la persécution, il est incontestable que chaque fidèle peut se communier lui-même en l’absence d’un prêtre ou d’un diacre. C’est l’antique coutume de l’Eglise. Elle est encore aujourd’hui pratiquée par tous les anachorètes, lesquels conservent la sainte Eucharistie dans leur solitude, et se communient eux-mêmes. A Alexandrie et dans toutes les villes égyptiennes, les fidèles ont presque partout conservé l’usage d’emporter les saintes espèces dans leur maison pour se communier eux-mêmes. Le sacrifice est un. Celui qui a reçu le sacrement du prêtre et l’emporte pour y participer chaque matin dans sa demeure continue à participer au même sacrifice. Il n’y a donc aucune raison qui empêche, dans les circonstances données, de se communier soi-même et de recevoir du prêtre plusieurs portions du sacrement au lieu d’une ». (Saint Basile de Césarée, 329-379, épitre XC111) ---------------------------- « Peut-être quelque Galiléen mal instruit répondra : Les Juifs ne sacrifient pas. Je lui répondrai qu’il parle sans connaissance de cause. Premièrement, parce que les Galiléens n’observent aucun des préceptes et des usages des Juifs; secondement, parce que les Juifs sacrifient aujourd’hui en secret, et qu’ils se nourrissent encore de victimes; qu’ils prient avant d’offrir les sacrifices; qu’ils donnent l’épaule droite des victimes à leurs prêtres. Mais comme ils n’ont point de temples, d’autels, et de ce qu’ils appellent communément sanctuaires, ils ne peuvent point offrir à Dieu les prémices des victimes. Vous autres, Galiléens, qui avez inventé un nouveau genre de SACRIFICE, et qui n’avez pas besoin de Jérusalem, pourquoi ne sacrifiez-vous donc pas comme les Juifs, chez lesquels vous avez passé en qualité de transfuges ? » (Julien l’apostat, 331-363, contre les Galiléens). ------------------------------ « Et il tua le veau gras, celui dont David chantait : Et Dieu se complut dans un veau nouvelet, cornu et gras. Ce veau est ainsi tué à la demande du père parce que Dieu le Christ le Fils de Dieu ne pouvait être tué sans la permission du Père. Ecoute l’apôtre : Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous. Voilà ce veau qui, dans notre coupe, à chaque jour, est toujours immolé ».

(Saint Pierre Chrysologue, 406-450, 5ième sermon : enfant prodigue) « Pharisien, confesse ton péché, pour que tu puisses venir à la table du Christ, pour que le Christ soit pour toi le pain, et que la fraction de ce pain soit faite pour le pardon de tes fautes, et que la coupe du Christ existe pour toi, elle qui est versée pour la rémission de tous tes péchés ». (Saint Pierre Chrysologue, 30ième sermon : la conversion de saint Matthieu) « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Il est le pain qui a été semé dans le sein de la vierge, qui a fermenté dans la chair, qui a été pétri dans la passion, cuit dans la fournaise du sépulcre, conservé dans les églises, est offert sur les autels, et qui assure à chaque jour aux fidèles la nourriture céleste ». (Saint Pierre Chrysologue, 67ième sermon : explication de l’oraison dominicale) « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Mais il est lui-même le pain qui descend du ciel, qui a transformé la manne de la loi en farine de la grâce. Le pain qui a été pétri dans la passion de la croix, qui a fermenté dans le sacrement de la grande miséricorde, et qui a reçu du sépulcre le lavement d’une légère aspersion. Il a été cuit par la chaleur de sa divinité, et a terminé sa cuisson dans la fournaise de l’enfer. A chaque jour il est apporté sur la table de l’église comme une nourriture céleste, est rompu en rémission des péchés, rassasie ceux qui le mangent, et les nourrit pour la vie éternelle. Voilà le pain que nous demandons qu’on nous donne à chaque jour, jusqu’à ce que nous nous en délections perpétuellement, jour après jour ». (Saint Pierre Chrysologue, 71ième sermon: commentaire de l’oraison dominicale) ---------------------------------
« Honneur au Pontife romain qui célèbre les divins mystères sur le corps des glorieux apôtres. Pour vous, ce précieux dépôt n’est que de la cendre inerte de deux hommes morts. Pour nous, ces ossements sont sacrés et vénérables. Vous n’y voyez qu’une poignée de poussière, nous y voyons l’autel de Jésus-Christ ». (Saint Jérôme, mort en 420)
------------------------------- « Lorsque à l’occasion d’une fête, il y a une grande affluence de fidèles, et que les participants sont trop nombreux pour assister tous ensemble à la cérémonie, il ne faut pas hésiter à répéter l’oblation du sacrifice. Car, la piété et la raison demandent qu’autant de fois qu’une nouvelle congrégation a rempli une église où se déroule un office liturgique, le sacrifice soit offert. Autrement, une certaine portion du peuple serait privée de l’objet de son adoration, si la coutume de n’offrir qu’une seule célébration était conservée, et si seuls ceux qui arrivent tôt pouvaient offrir le sacrifice ». (Saint Léon le Grand, 440-46l, lettre IX)
---------------------------------------------- « Proclamant la mort selon la chair du seul Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, professant sa résurrection d’entre les morts et son ascension dans le ciel, nous offrons le sacrifice non sanglant dans les églises … » (Concile d’Ephèse, 431)
------------------------------------------------ « Quand le prêtre arriva dans ce monastère de cent religieuses, les sœurs racontèrent qu’une sœur s’était jetée dans la rivière et qu’une autre s’était pendue. Le prêtre décida que le sacrifice ne devait être offert pour aucune d’entre elles. » (Palladius, 418-420, l’histoire lausiaque ) -------------------------- « Trompé par le démon, un moine s’était précipité au fonds d’un puits et mourut deux jours après… Ceux que sa mort avait émus de la plus profonde pitié n’obtinrent pas sans peine du prêtre …qu’il ne fût pas compté parmi les suicidés, et comme tel, jugé indigne de la mémoire et de l’oblation qui se font pour les morts ». (Jean Cassien, 360-435, conférences, la deuxième, de la discrétion.) ------------------------ « Crois sans hésiter aucunement que le Fils de Dieu fait homme pour nous s’est offert en sacrifice à Dieu. C’est à ce Dieu très-haut que l’église catholique offre sans cesse, dans la foi et la charité, le sacrifice du pain et du vin ». (Saint Fulgence, mort en 533, cité par Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) ----------------------------- « Nous avons appris qu’en plusieurs localités, des diacres s’arrogent le pouvoir d’offrir le saint sacrifice. Nous déclarons que c’est là un abus intolérable ». « Les évêques étrangers qui passent dans une ville seront invités à offrir le saint sacrifice ». (Concile d’Arles, 314, histoire de l’église de l’abbé d’Arras, tome 9). ------------------------------ « Martin, ensuite, ainsi revêtu, se prépare à offrir le sacrifice à Dieu ». (Sulpice Sévère, né en 363 : Vie de saint Martin.)
---------------------------- « Nous adorons un seul Dieu tout-puissant….La substance divine ne tire pas d’elle-même son origine. Existant avant le temps, elle n’est pas sujette à des vicissitudes. Elle n’éprouve pas de diminution, mais elle demeure éternellement dans la plénitude d’elle-même. Elle est toujours simple, uniforme, constante, parfaite. C’est par son Verbe que le monde a été fait avec ses ornements, c’est par son Esprit que toute créature est établie et gouvernée. Et c’est à Lui que nous immolons chaque jour une hostie de louange et que nous offrons le sacrifice d’un cœur contrit ». (Martyre de Rufin et Valère, les petits bollandistes).
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« Car qui est plus prêtre du Très-Haut que Jésus-Christ, lui qui a offert un SACRIFICE à Dieu son Père en offrant la même chose exactement qu’avait offert Melchisedek, le pain et le vin, i.e., son corps et son sang ? »

( Saint Cyprien, martyrisé en 258, lettre LXIIl)
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« Si nous ne pouvons enfreindre pas même le plus petit de ses commandements, à combien plus forte raison sommes-nous tenus à observer les plus grands, ceux qui ont trait AU SACREMENT LUI-MEME DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR ET DE NOTRE REDEMPTION ! » (Saint Cyprien, lettre LX11l)
-------------------------------------------------- Car si Jésus-Christ est lui-même le grand prêtre de Dieu le Père, et s’est offert d’abord lui-même EN SACRIFICE au Père, il est évident que c’est le prêtre qui imite ce que le Christ a fait qui remplit la charge du Christ. IL OFFRE AINSI UN VRAI ET PARFAIT SACRIFICE dans l’Eglise à Dieu le Père, quand il l’offre de la même façon qu’il a vu le Christ lui-même l’offrir ». (Saint Cyprien, lettre LXII1)
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« Et parce que nous faisons mention de sa passion dans tous nos sacrifices, CAR LA PASSION DU SEIGNEUR EST LE SACRIFICE QUE NOUS OFFRONS…. » (Saint Cyprien, lettre LXII1)
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« Au Dieu tout puissant , qui est le seul vrai, j’apporte tous les jours un sacrifice, non la fumée de l’encens , ni la chair des bœufs , ni le sang des boucs, mais un Agneau sans tache qu’à chaque jour, je sacrifie sur l’autel de la croix . Et bien que tous les fidèles mangent son corps et boivent son sang, l’agneau qui a été sacrifié demeure intact, indemne et vivant. Il est vraiment sacrifié (ou immolé), son corps est vraiment mangé par le peuple et son sang est vraiment bu, mais il demeure intact, indemne et vivant ». (Martyre de l’Apôtre saint André)
------------------------------------------------- « Que les mortels se taisent et se tiennent debout avec crainte et tremblement et ne pensent à rien de mondain car LE ROI DES ROIS , LE CRHIST NOTRE DIEU, S’APPROCHE POUR ETRE SACRIFIE ET POUR ETRE DONNE EN NOURRITURE AUX FIDELES. » « Toi qui nous a donné gratuitement de nous tenir debout avec confiance devant ton saint autel pour t’offrir ce sacrifice non sanglant pour nos péchés et pour les errements du peuple … » « Reçois-nous quand nous nous approchons de ton saint autel pour que nous puissions être dignes d’offrir les dons et les sacrifices pour nos transgressions et celles de tout le peuple. Accorde-nous de t’offrir sans peur et avec une conscience pure ce sacrifice spirituel non sanglant ». (Les toutes premières liturgies : the ante-nicene fathers. Translations by R. Alexander Roberts and James Donaldson. Volume V11)
--------------------------------------------------- « Nous avons un autel et une victime dont n’ont pas droit de manger ceux qui font le service dans le tabernacle.» (Saint Paul, épitre aux Hébreux, l3, l0) « Le mot manger semble bien indiquer qu’il ne s’agit pas du sacrifice de la croix, mais bien d’un sacrifice manducable, tel que Jésus-Christ l’a institué à la dernière cène ». P. Cochem dans explication de la sainte messe) -------------------------------------- « Le jour du Seigneur, réunissez-vous, rompez le pain et rendez grâce après avoir d’abord confessé vos péchés afin que votre sacrifice puisse être pur. Si quelqu’un est en conflit avec un autre, qu’il ne vienne pas à l’église avant de s’être réconcilié pour que votre sacrifice ne soit pas pollué. Car voici le Sacrifice dont a parlé le Seigneur en Malachie : (1,10 ). « Je ne prends nul plaisir en vous, dit Yahvé Sabaot, et n’agrée point les offrandes de vos mains. Mais du levant au couchant, mon nom est grand chez les nations, et en tout lieu UN SACRIFICE D’ENCENS EST PRÉSENTE en mon nom, ainsi QU’UNE OFFRANDE PURE . » (Didachè, 2ième siècle).
-------------------------------------------------------- « En découvrant et rompant le pain, jusque là couvert et formant un seul tout, en partageant le même calice entre les assistants, le Pontife multiplie mystérieusement et distribue l’unité, et par là s’accomplit le très saint sacrifice ». ( Denys l’Aréopagite, Des hiérarchies célestes) ------------------------------------ « Et l’offrande de la farine, messieurs, qui devait être présentée pour ceux qui étaient purifiés de la lèpre, était un type du pain eucharistique, dont la célébration a été instituée par Jésus-Christ en souvenir des souffrances qu’Il endura pour ceux dont l’âme est purifiée de toute iniquité ». « En Malachie, l, 10-12, Il parle de ces Gentils, c’est-à-dire de nous, qui, en tout lieu, Lui offrent des sacrifices, c’est-à-dire, le pain eucharistique et aussi la coupe de l’Eucharistie, affirmant que nous glorifions son nom et que vous, vous le profanez ». (Saint Justin (110-165), Dialogue avec Trypho) ------------------------------ « Rassemblez-vous dans les catacombes pour y entendre la lecture des livres saints, pour y psalmodier les cantiques sacrés en l’honneur des martyrs, ou pour le repos de l’âme de vos frères défunts. Dans ces réunions aux catacombes, offrez le sacrifice mystique du corps de Jésus-Christ… ». (Les constitutions apostoliques)
-------------------------------------- « Dans l’oblation des sacrements qui se fait à la solennité de la messe, il convient de faire mémoire de la passion du Seigneur. Le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ ne peut en effet se reproduire sans qu’il nous rappelle la passion où le corps du Sauveur fut crucifié, où son sang fut versé pour nous. Repoussez donc toutes les erreurs contraires. L’oblation du sacrifice doit consister uniquement dans le pain et le vin mêlé d’eau. …..Quant au mode sacramentel pour l’oblation du pain et du calice, il a été fixé par la Vérité même. Nous lisons dans l’évangile : Jésus prit le pain, le bénit, le donna à ses disciples, en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps qui sera livré pour vous. Semblablement, après la cène, il prit le calice et le donna à ses disciples en disant : Prenez et buvez-en tous, parce que c’est le calice de mon sang qui sera versé pour vous et pour la rémission des péchés.

Nos crimes et nos péchés sont en effet détruits par ces divins sacrifices. Voilà pourquoi, dans leur célébration, il faut rappeler la mémoire de la passion qui nous a rachetés, ne nous lassant jamais de répéter ce souvenir, et de présenter au Seigneur cette oblation. C’est par de telles hosties que nous apaiserons la colère divine et que nous obtiendrons la rémission de nos fautes. ET QUEL SACRIFICE POURRAIT ETRE PLUS EXCELLENT QUE CELUI DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST ? Cette oblation ne l’emporte-t-elle pas sur toutes les autres ? Offrons-la au Seigneur avec une conscience sainte. Recevons-la dans une âme complètement pure. Vénérons-la tous. Et puisqu’elle est infiniment au-dessus de toutes les autres, environnons-la de toute notre admiration et de tous nos hommages ». (Le pape saint Alexandre, l08-ll7, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ------------------------------------- « Vous le savez, vous tous qui assistez à la célébration de nos divins mystères, vous savez avec quelle révérence vous recevez le Corps du Seigneur, quelles précautions minutieuses vous employez pour que la plus minime parcelle ne vienne à s’échapper, pour que le moindre fragment du don sacré ne tombe par terre ». (Le pape saint Sixte, 117-127, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ------------------------------------------ « Le reste du temps, la célébration de la messe ne doit pas commencer avant l’heure de tierce, heure où Jésus-Christ entra dans sa voie douloureuse, et où le Saint-Esprit descendit sur les apôtres ». (Le pape saint Télesphore, 127-138, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7)

------------------------------------ « Il détermina qu’on n’emploierait pour célébrer le sacrifice de l’autel ni étoffe de soie, ni autre tissu de couleur, mais seulement un corporal de lin blanc, parce que tel avait été le SUAIRE dans lequel fut enseveli le Sauveur ». (Le pape saint Sylvestre, 314-335, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 9) ------------------------------- « Le pape Pie 1 (142-150) enrichit de nombreux présents cet oratoire où il venait souvent offrir le divin sacrifice ». (Liber pontificalis)
---------------------------- « S’il arrive que, durant la célébration des saints mystères, le sacrifice soit interrompu par un accident subit, tel qu’une indisposition du célébrant, l’un des ministres présents, évêque ou prêtre, pourra reprendre ou achever la messe. Hors ce cas de nécessité, le sacrifice eucharistique ne peut être offert que par un ministre complètement à jeun. D’ailleurs, à moins d’un cas d’urgence, comme est celui d’une maladie soudaine, il n’est permis à aucun évêque ni prêtre de laisser le sacrifice inachevé ». (Le pape Soter, 162-170, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7)

----------------------- « Le gnosticisme…avait la prétention de briser la barrière qui sépare la femme de l’autel, et d’établir un sacerdoce féminin. Au scandale de tous les fidèles, on vit des femmes, engagées dans ces sectes ténébreuses, monter à l’autel du Seigneur, contrefaire indignement le sacrifice auguste, et usurper le ministère sacré ». (Le pape Soter, première épitre, 162-170, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ----------------------------- « L’Eglise seule offre au Créateur le sacrifice eucharistique, formé des dons de la créature. Les Juifs ne le peuvent faire, puisqu’ils ne reçoivent pas le Verbe qui y est OFFERT à Dieu. Les sectes gnostiques ne le sauraient non plus OFFRIR puisqu’elles admettent un dieu différent du Créateur de l’univers ». (Saint Irénée, contre les hérésies, lV,19) --------------------------------- « Comment la chair serait-elle vouée à la corruption sans fin et n’aurait-elle pas un privilège d’immortalité quand elle a pour nourriture le corps et le sang du Seigneur ? …Chez nous, en effet, la doctrine de la résurrection est en harmonie avec le sacrifice eucharistique que nous offrons, et le sacrifice eucharistique confirme notre doctrine de la résurrection. De même que le pain terrestre quand il a reçu la consécration divine n’est plus le pain ordinaire mais l’eucharistie, c’est-à-dire la combinaison d’un élément céleste et d’un élément terrestre, ainsi nos corps qui reçoivent pour aliment l’Eucharistie contractent en même temps un privilège de résurrection qui domine leur corruptibilité ».

(Saint Irénée, contre les hérésies, lV,19) « Ainsi donc l’oblation de l’église que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable » (Saint Irénée, contre les hérésies, lV,18) « Le genre des oblations n’a donc pas été abrogé. Il y avait des oblations là-bas, il y en a ici. Il y avait des sacrifices dans le peuple, il y en a également dans l’église ». Saint Irénée, l84-85, cotre les hérésies lV 19)

---------------------------------- « En s’écartant ainsi de l’ordre figuratif, le Seigneur me paraît avoir eu un double motif également important : le premier, de nous faire comprendre que la Pâque célébrée par Lui avec ses disciples avait désormais aboli le sacrifice ancien et lui avait substitué le sacrifice nouveau qui s’opère par ces paroles : « Ceci est mon corps ». « Pourquoi enfin, le Christ, notre Pâque, a-t-il voulu dans son immolation conserver comme un type les grandes lignes de la Pâque juive ? » (De solemnibus, 2ième siècle, auteur inconnu)
---------- ----------------- « Après avoir accompli les cérémonies de la Pâque ancienne, il passe à la nouvelle qu’il veut que l’Eglise célèbre en mémoire de sa Passion. Etabli prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, il substitue à la chair et au sang de l’agneau le sacrement de sa chair et de son sang sous la figure du pain et du vin ».

--------------------------- « Il le rompit. Il rompt Lui-même le pain qu’Il donne, pour montrer que la fraction de son corps (c’est-à-dire sa passion) n’arrivera que par sa volonté. » (Saint Bède le Vénérable, 672-736)
------------- « Approchons-nous-en avec un ardent désir, et, avec nos mains tenues en forme de croix, recevons le corps du Crucifié ». « Avec du pain et du vin, Melchisédek reçut Abraham à son retour du massacre des Gentils. Cette table-là préfigurait cette table-ci, tout comme ce prêtre était un type et une image du Christ, le vrai grand-prêtre. – parce que tu es prêtre selon l’ordre de Melchisédech. --- De ce pain-ci ce pain-là était une image. Celui-ci est sûrement le sacrifice pur et non sanglant que le Seigneur déclare, par l’intermédiaire du prophète, lui être offert du levant au couchant ». (Saint Jean Damascène, 676-749, exposition de la foi orthodoxe, chapitre X111) ------------------------------ « Que nul ne se serve pour le sacrifice d’un calice de verre ou de bois ». (Saint Léon lV, pape de 847-855, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome l8.) ------------------------------- « Une coutume abusive contre laquelle avait déjà réclamé le seigneur pape Marinus, de sainte mémoire, le prédécesseur d’Etienne ll (885-89l) s’était introduite dans l’administration intérieure de la basilique. On exigeait de chacun des prêtres qui offraient quotidiennement le sacrifice du Seigneur une taxe annuelle ». (Liber pontificalis, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome l9.)
-------------------------------------- « Le roi d’Angleterre Edgard oubliant les principes religieux dont il faisait profession, avait commis le scandale d’enlever une vierge consacrée au Seigneur. Saint Dunstan, (908-988) pénétré d’une amère douleur, vint le trouver. A son approche, Edgard se leva et lui tendit la main, comme il le faisait habituellement. L’archevêque retira la sienne : « Quoi, lui dit-il, vous osez de votre main impure toucher la mienne consacrée par l’immolation du Fils de Marie ! » (Histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 20) -------------------------------------- « Pour récompenser leur charité et leur dévouement filial envers la sainte église romaine, nous avons décidé que chaque année trois messes solennelles seraient célébrées à leur intercession par nous et nos successeurs. Au jour fixé, le saint sacrifice sera offert dans toutes les églises de Rome à la même intention ». (Encyclique de Grégoire V1, 1045-1046, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 21) ------------------------------------.
« Est-il donc vrai que vous soyez devenu, frère saint, le scandale du monde latin et de la race teutonique au milieu de laquelle je vis ? On prétend que vous avez rompu tous les liens qui vous attachaient à l’unité de l’église notre mère. On dit que le sacrifice du corps et du sang offert chaque jour sur tous les points du monde n’est plus pour vous qu’une figure, une similitude sans réalité…… Saint Augustin et saint Jérôme ont connu le pain vivant descendu du ciel dont la manducation donne l’éternelle vie, parce que ce pain est la chair du Dieu homme immolée pour le salut du monde ».

(Lettre d’Adelmann à son condisciple hérésiarque Bérenger, 1050, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ---------------------------------- « Nous croyons de cœur et professons de bouche que le pain présenté à la table du Seigneur est, au moment de la consécration, changé par la puissance ineffable de Dieu, que sa nature et substance du pain sont converties en la substance et nature de la chair adorable du Sauveur, cette chair conçue du Saint-Esprit, née de la vierge Marie, flagellée plus tard pour la rédemption du genre humain, attachée à la croix, déposée dans le tombeau, ressuscitée le troisième jour, et maintenant assise à la droite de Dieu le Père. De même le vin mêlé d’eau offert dans le calice après la consécration est vraiment et essentiellement changé au sang que la lance du soldat fit couler pour le salut du monde du cœur de Jésus en croix. Anathème à tous ceux qui dans une incrédulité superbe et une insolente hérésie, blasphèmeraient cette foi sainte et apostolique ». (Décret synodal de saint Maurille, évêque de Rouen, l059-1060, que l’hérésiarque Bérenger a finalement souscrit à la fin de sa vie, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ------------------------------------ « Très pieuse reine, en présence de cet autel sanctifié par le sacrifice quotidien du corps et du sang de Jésus-Christ… » (L’évêque Benzo d’Albe au concile de Mantoue, l064, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ----------------------------------

« Le pape saint Grégoire Vl1, (l073-l085), avait obtenu du Seigneur le don des larmes. Durant le sacrifice de la messe qu’il célébrait chaque jour, en immolant le corps et le sang de la divine victime, il fondait en larmes, arrosant ainsi des larmes de sa componction l’holocauste du calvaire ». (Wido, évêque de Ferrare, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) -----------------------------------
« Les armes que je vous ai recommandées comme les plus efficaces contre le prince de ce monde sont la fréquente communion au corps du Seigneur… « Puisque chaque jour, dit saint Ambroise, le sang de Jésus-Christ coule dans le sacrement de l’eucharistie pour la rémission des péchés, je dois le recevoir tous les jours afin que mes péchés quotidiens me soient remis. Mes péchés sont la blessure, le céleste et divin sacrement en est le remède ». -- « Au moment de l’immolation, à la voix du prêtre, dit saint Grégoire le Grand, les cieux s’ouvrent, le chœur des anges vient adorer le mystère de Jésus-Christ présent sur l’autel… » -- Tel est, fille bien-aimée de saint Pierre le trésor, tels sont les présents, plus précieux mille fois que l’or et les pierreries dont je veux enrichir votre âme ». (Lettre du saint pape Grégoire Vll à la comtesse Mathilde en l075, histoire de l’Eglise de l’Abbé Darras, tome 22)
------------------------------- « Mais frère Benzo se leva et prenant la parole : « Puisque nous pouvons sous nos tentes offrir le très saint sacrifice du corps et du sang de notre Seigneur Jésus-Christ, comment n’aurions-nous pas le droit d’y procéder au couronnement impérial (de Henri 1V) ? »
(23 mai, 1081, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 22,) ------------------------------- « Je crois les sacrements que la sainte église croit et révère. En particulier, je crois et professe que le pain et le vin de l’autel après la consécration sont le vrai corps de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l’espérance du salut éternel. » (Saint Bruno, 1101, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 24)
----------------------------------- « Henri 1V (1050,1106) eut, une année, la fantaisie de parodier en la nuit de Noël les offices chrétiens, de célébrer les vigiles solennelles du diable, de remplacer le sacrifice auguste de la messe par un sacrifice aux démons. Un troupeau d’infâmes courtisans, mêlés à des viles créatures chantaient les psaumes et les leçons avec des saturnales hideuses en guise d’intermèdes. Lorsqu’on en vint à la parodie de la messe, l’officiant et ses ministres, dans un état d’ignoble nudité, multiplièrent sur l’autel du Seigneur leurs abominables profanations ». (Le vénérable Géroh de Reichensperg, cité par l’abbé Darras dans son histoire de l’église, tome 25) -----------------------------------

« Cette eucharistie, ce corps très saint, nous croyons qu’elle est ce même corps qui a été pris de la Vierge, et qu’il a légué à ses disciples pour les unir, et pour qu’ils demeurent en lui. Ce sang très saint, nous croyons bien fermement qu’il est le même sang qui coula de son côté quand il était suspendu à la croix. Nous le confessons et de bouche et de cœur ». (Profession de foi du roi de France Louis-le-Gros sur son lit de mort en 1137, histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 26) -------------------------------------
« Puisque le Fils s’est offert en sacrifice au Père, et qu’en conséquence, dans la célébration des messes, c’est spécialement au Père que s’adressent les prières et que se fait l’immolation de la victime, pourquoi l’autel n’appartiendrait-il pas plus particulièrement à Celui auquel se rapportent plus particulièrement la supplication et le sacrifice ? N’est-il pas juste de dire que l’autel appartient à celui auquel on immole, plutôt qu’à celui qui est immolé ? Quelqu’un oserait-il prétendre que c’est plutôt l’autel de la croix de Jésus, ou de son sépulcre, ou de saint Michel ou de saint Jean, ou de quelque autre saint qui ne sont pas immolés là, et à qui rien n’est immolé ? » (Abélard, l079-1142, enseignement orthodoxe d’Abélard, dans sa première lettre) --------------------------------- (Hérésie d’Abélard portant sur la rédemption et, par contre- coup, sur le saint sacrifice de la messe.) « Il me semble que le diable n’a jamais eu sur l’homme aucun pouvoir, si ce n’est par la permission de Dieu, comme un geôlier, et que le Fils de Dieu ne s’est point incarné pour le délivrer. Comment l’Apôtre dit-il que nous sommes justifiés et réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, quand au contraire Dieu a du être d’autant plus irrité contre l’homme que celui-ci a commis, en mettant son Fils à mort, une faute plus grande qu’en transgressant son premier précepte lorsqu’il mangea du fruit défendu ? Combien, en effet, sa colère eut été plus juste alors ! Mais si tel fut le péché d’Adam qu’il ne put être expié que par la mort du Christ, qu’est-ce qui sera capable d’expier la mort du même Christ, et tous les sacrilèges attentats dont il a été l’objet ? Est-ce que la mort de son Fils innocent plut à Dieu au point de le réconcilier avec nous qui l’avons causée par nos péchés ? Car ce n’est que pour eux qu’il est mort. Et ne put-il nous pardonner une faute moins grande que si nous en commettions une si énorme? Enfin, fallait-il tant de péchés pour qu’il nous fît le bien de nous délivrer du péché, et de nous rendre par la mort de son Fils plus justes que nous n’étions avant ? A qui ne semblera-t-il pas inique et cruel d’exiger le sang innocent ou une récompense quelconque, et de se complaire à quelque titre que ce soit dans la mort du Juste ? Il s’en faut donc de beaucoup que Dieu ait la mort de son Fils tellement pour agréable qu’il se soit, par elle, réconcilié avec le monde ». (Hérésie d’Abélard combattue par le bienheureux Guillaume de saint-Thierry et saint Bernard, et condamnée par l’église en 1140)
----------------------------- « Nous voyons, dit-il, l’église romaine et toutes celles du rit latin offrir à Dieu le saint sacrifice avec du pain azyme. Bien qu’il en soit ainsi, ni les anciens ni les modernes n’ont rompu les liens de l’unité pour ces dissonances accidentelles dont on fait tant de bruit. Car ces choses ne leur ont paru blesser en rien ni la charité ni la foi. »

(Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, 1092 ou 1094-1156, histoire de l’église de l’abbé Darras continuée par l’abbé J. Bareille, tome 27)
----------------------- « Nous vous approuvons beaucoup d’avoir versé du vin sur la parcelle de l’hostie consacrée dès que vous vous êtes aperçu de l’omission, quoique vous vous en soyez aperçu trop tard. Il ne nous semble pas qu’il y ait eu autre chose à faire, car, à notre avis, si le vin n’a pas été changé au sang du Christ en vertu de sa consécration propre et sacramentelle, il s’est consacré au contact du précieux corps. Cependant, on cite un écrivain, je ne sais lequel, qui ne partage pas cette manière de voir, et qui pense que le sacrifice n’a pas lieu sans le pain, l’eau et le vin, de sorte que si l’un des trois vient à manquer, les deux autres ne sont pas consacrés. Mais sur ce point, chacun est libre de suivre son opinion. Pour moi, si je me trouvais dans un cas pareil, je réparerais le mal en procédant comme vous l’avez fait, ou plutôt en reprenant les paroles de la consécration à ces mots simili mode postquam coenatum est, puisque je continuerais le sacrifice à partir du point où j’en serais resté. Je n’aurais en effet aucun doute sur la consécration du pain au corps de Jésus-Christ, car si je tiens de l’Eglise comme elle tient du Seigneur qu’il faut que le pain et le vin soient consacrés en même temps, elle n’enseigne pas, à ma connaissance, que les saints mystères se consomment simultanément sous les deux espèces. Au contraire, on change le pain au corps de Jésus-Christ avant de changer le vin en son sang. Si donc la matière qui doit être présentée la dernière l’est un peu trop tard par oubli, je ne vois pas en quoi ce retard peut nuire à la consécration qui précède ». (Saint Bernard de Clairvaux, 1090-1153, lettre LX1X à Guy, abbé de Trois-Fontaines)
------------------------------------- « Depuis longtemps il s’était offert comme une hostie vivante, pure, agréable à Dieu….Cet autel où Thomas Becket consacrait le corps et le sang de l’auguste Victime, il a fini par l’arroser de son propre sang. » (Jean de Salisbury, 1170, histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 27) --------------------------------------- « Par l’efficacité du saint sacrifice, toutes les vertus sont augmentées en nous, et les fruits de la grâce nous sont richement départis ». (Le pape Innocent lll, 1160-1216, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe.) ------------------------------ « Jamais ni le Christ ni les apôtres n’avaient institué la messe telle qu’elle est dite aujourd’hui. » (Proposition de l’hérétique albigeois Arnaud d’Othon réfutée publiquement par Diego d’Osma à Montréal en 1206, histoire de l’église par l’abbé Darras, continuée par l’abbé J. Bareille, tome 28) ---------------------------------------- « Pour retrancher toute occasion d’avarice, nous défendons rigoureusement d’imposer aux laïques l’obligation de faire dire des messes. Il résulte de là que la messe est estimée l’œuvre satisfactoire par excellence, de même qu’elle est le suprême acte de la religion. . Mais cette défense frappe à bon droit ceux qui, selon la parole de l’Apôtre, cherchent leurs propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ. » ( Le concile de Londres, 1210,. Histoire de l’église de l’abbé Darras, complétée par l’abbé J. Bareille) ---------------------------------- « Il y a une seule église universelle des fidèles en dehors de laquelle absolument personne n’est sauvé, et dans laquelle le Christ est à la fois le prêtre et le sacrifice, lui dont le corps et le sang dans le sacrement de l’autel sont vraiment contenus sous les espèces du pain et du vin, le pain étant transsubstantié au corps et le vin au sang par la puissance divine ». (Concile du Latran 1V, 1215, Innocent lll, les conciles œcuméniques.) ----------------------------------- « Nous croyons fermement sans l’ombre d’un doute et nous professons en toute simplicité et franchise que le sacrifice, c’est-à-dire le pain et le vin est, après la consécration, le vrai corps et le vrai sang de notre Seigneur Jésus-Christ… « En conséquence nous croyons fermement et nous professons que, en dépit de toute l’honnêteté, la piété, la sainteté et la prudence possibles, personne ne peut ni ne doit consacrer l’eucharistie ni offrir le sacrifice de la messe à moins d’être prêtre, d’avoir été ordonné canoniquement par un évêque visible et tangible »
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(Profession de foi prescrite aux Vaudois en 1208 par le pape Innocent lll, Denzinger, enchiridion symbolorum)
----------------------------- « On nous a informé qu’une erreur pernicieuse sévissait dans votre région, à savoir qu’il fallait verser plus d’eau que de vin dans le sacrifice, alors que la pratique constante de l’église, fondée en raison, demande qu’on mette plus de vin que d’eau ». (Le pape Honorius 111, 1220, Denzinger, enchiridion symbolorum) ---------------------------------------
« C’est une loi naturelle d’offrir des sacrifices à Dieu. L’homme s’y sent porté de lui-même sans commandement exprès, et sans inspiration particulière ». ( Saint Thomas d’Aquin, cité par Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) --------------------------------------------
« L’AGNEAU PASCAL préfigurait le sacrement de l’Eucharistie parce qu’il était mangé avec des pains azymes, parce qu’il était immolé par la multitude des fils d’Israël le quatorze de la lune , en tant que figure de la passion du Christ , et parce que par le sang de l’agneau pascal les fils d’Israël étaient protégés contre l’ange exterminateur et délivrés de la servitude de l’Egypte ». (Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), somme théologique, tertia pars, question LXXIII article VI .)
----------------------------------------- « La célébration de ce sacrement (eucharistie) est une image représentant LA PASSION DU CHRIST QUI EST UNE VRAIE IMMOLATION. C’est pourquoi la célébration de ce sacrement est appelée immolation du Christ ».

(Saint Thomas d’Aquin, (1225-1274) somme théologique , tertia pars, question LXXXIII, article I.)
----------------------------------------------- « Par ce sacrement, nous devenons participants des fruits de la passion du Christ. » (Saint Thomas d’Aquin, somme théologique, tertia pars, question LXXXIII, article I). ------------------------------------------------- « Le pain et le vin sont une très belle figure de la passion de Jésus-Christ dont le souvenir se renouvelle chaque jour par ce sacrement. Le pain signifie ce corps qui a été trituré, moulu et pétri dans la passion, cuit et desséché au feu du divin amour dans un four qui n’est autre que l’autel de la croix. Le vin signifie le sang qui a été exprimé du raisin, c’est-à-dire, du corps de Jésus-Christ, sous le pressoir de cette même croix, par les efforts du peuple juif ». (Saint Bonaventure, l217-1274, De la préparation à la sainte messe.) ------------------------------------ « Avec le persécuteur (Frédéric) ont disparu les funestes discordes dont il était l’artisan. L’Italie respire, et le bien devient plus aisé. Voici le moment non du repos mais de l’action et du zèle. Ce n’est pas assez de témoigner à Dieu notre reconnaissance, d’immoler en son honneur un pacifique holocauste. Sa protection nous impose un autre devoir ». ((Innocent 1V, lettre à Vivian de Bergame et Pierre de Vérone, 1251, histoire de l’église de l’abbé Darras, continuée par l’abbé J. Bareille, tome 29) ----------------------------------- « On ne devait point l’exposer à quitter la vie sans avoir reçu le saint viatique…Des clercs allèrent quérir précipitamment les emblèmes de la mort du Sauveur… « Qu’est-ce donc ceci » ? dit l’empereur. -----« Je vous apporte les dons spirituels qui procurent la sainteté ». répond le prêtre. Il confesse ses péchés, reçoit la communion,..s’endort du suprême sommeil. » (Mort de l’empereur Michael Paléologue en 1283, histoire de l’église racontée par l’abbé Darras, continuée par l’abbé J. Bareille, tome 29) -------------------------------------------- « Tous les chrétiens…sont voués à la damnation éternelle. Les religieux, étant sans charité, falsifient la doctrine du Maître à qui les œuvres de charité étaient plus importantes que le sacrifice de la messe. Par conséquent, fonder des chapelles et des messes, c’est voler les pauvres et mériter la damnation » (Arnaud de Villeneuve, décédé en 1312, Histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 30)
------------------------------------------------- « A l’élévation du corps du Christ, les béguines ne doivent pas faire de geste de vénération, sous prétexte qu’elles commettraient une imperfection si elles descendaient de leur pureté ou de la hauteur de leur contemplation pour penser au mystère du sacrement eucharistique ou à la passion de l’humanité du Christ ». (Erreur des Béguines condamnée en 1311-1312 au concile de Vienne, sous Clément V, Denzinger, enchiridion symbolorum) ------------------------------- « L’Eucharistie n’est pas le Christ. Elle n’est que le signe efficace de sa personne et de son action ».
(Wiclef, 1381, Wilkinsn conc. britan, tome lll, p. 157, histoire de l’église par l’abbé Darras, complétée par l’abbé J. Bareille, tome 31) --------------------------------------- «Les hérétiques poussaient encore plus loin leurs attaques et leurs blasphèmes. Ils représentaient le sacerdoce comme une association de magiciens et de séducteurs afin d’ameuter les haines populaires. renouvelant les infâmes dénonciations et les sarcasmes impies dont les Juifs poursuivaient le Seigneu des hommes. Ce n’est pas assez. Leurs prêtres s’arrogeaient le droit de conférer les saints ordres et soutenaient que l’épiscopat ne constituait pas une dignité supérieure à celle de la prêtrise. Une fois ces barrières renversées, Les Wicléfistes iront jusqu’à l’anéantissement de la prêtrise elle-même, en attribuant aux laïcs le pouvoir d’administrer tous les sacrements, sans excepter la divine Eucharistie. On vit à Londres, dans les plus grandes solennités, une jeune fille présider aux cérémonies publiques, monter à l’autel, simuler la consécration. Les mystères et les égarements des Montanistes reparaissaient après mille ans, avec la même audace et les mêmes dangers ».
(Harpsf. hist. eccl. angl. 1391, histoire de l’église par l’abbé Darras continuée par l’abbé J. Bareille, tome 31) -------------------------------------- « Pour être dégradé, le condamné (Wicléfiste) fut traduit devant l’évêque avec les ornements sacerdotaux, portant le calice, la patène, le pain et le vin, comme pour célébrer l’auguste sacrifice. Ces objets lui furent alors enlevés l’un après l’autre pendant que le prélat prononçait ces terribles paroles : « Au nom du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, par l’autorité de l’église et la nôtre, nous te dépouillons de ces ornements sacrés, nous te retirons l’honneur du sacerdoce ». (Joan E Leyd, chron. bel. 1391, histoire de l’église par l’abbé Darras continuée par l’abbé J. Bareille, tome 31) --------------------------------------------- « Ne se trouve pas fondé dans l’Evangile que le Christ ait institué la messe. » (Proposition de Jean de Wiclef condamnée par le concile de Constance : l414-1418, Denzinger, enchiridion symbolorum) .
----------------------------- « La condamnation des 45 acticles de Wiclef faite par les docteurs est déraisonnable, inique et mal faite. Car une raison fictive est par eux alléguée, à savoir qu’aucune de ces propositions n’est catholique, mais que chacune d’entre elles est hérétique, erronée, ou scandaleuse ». (Proposition de Jean Huss condamnée par le concile de Constance, Denzinger, enchirion symbolorum) « En 1417, les Hussites se réunirent au nombre de trente mille en armes, pillèrent et livrèrent aux flammes églises et couvents. Pour colorer leurs sacrilèges d’une apparence de religion, ils dressèrent en rase campagne trois cents tables sur lesquelles ils offrirent au peuple ignorant le sacrement de l’Eucharistie sous les deux espèces. C’est à peu près la seule innovation de Jean Huss, et cette simple modification dans la liturgie, cette communion par le calice, a fait verser des torrents de sang » « Jean, l’apostat de Prémontré, promenait dans Prague avec une ostentation criminelle, le pain eucharistique, dans le but d’exciter le .peuple par le sacrilège au crime et au carnage. L’impiété des Hussites alla si loin qu’ils osèrent changer le rit sacré de la messe, et que chacun de leurs faux prêtres inventa une forme nouvelle selon son caprice ». « Un complot s’ourdit à Prague. Le prétoire de la ville fut violemment occupé. Onze consuls purent trouver leur salut dans la fuite; les sept autres et les juges furent précipités par les fenêtres et reçus à la pointe des piques pendant que Jean tenait l’hostie élevée aux yeux des massacreurs couverts de sang. » (Histoire de l’église par l’abbé Darras, complétée par l’abbé J. Bareille, tome 31)
--------------------------------------------- « Les Orléanais se disposaient à poursuivre les Anglais, mais la Pucelle accourut quoique souffrant beaucoup de sa blessure, et défendit aux siens de s’acharner à la poursuite des fuyards. C’était le dimanche 8 mai, 1429. L’héroïne fit dresser un autel dans la campagne en présence de toute l’armée. On y célébra la messe entendue par elle avec une angélique piété, et par tous avec une émotion difficile à comprendre. »
(Histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Barielle, tome 31) -------------------------------------------


« Le sixième sacrement est celui de l’ordre…La forme de l’ordination sacerdotale est la suivante : Reçois le pouvoir d’offrir le sacrifice dans l’église pour les vivants et pour les morts, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». (Concile de Florence, 1438,1445, pape Eugène lV 1431-1447, Denzinger, enchiridion symbolorum) (Le Pape Léon X111 en 1896, confirmant les décisions des pontifes antérieurs, a déclaré nulles et non avenues les ordinations sacerdotales anglicanes pour vice de forme, i.e., pour avoir substitué : Reçois le Saint-Esprit à Reçois le pouvoir d’offrir le sacrifice dans l’église pour les vivants et pour les morts, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Cf. Denzinger, enchiridion symbolorum) ------------------------------------- « Vierge, pourtant, me veuillez impartir Le sacrement qu’on célèbre à la messe.
En cette foi je veux vivre et mourir ». (Ballade que François Villon fit à la requête de sa mère pour prier Notre-Dame, 1461). --------------------------------------- « Un dimanche, le 25 avril 1477, les deux Médicis entendant avec le Cardinal la messe qui se célébrait solennellement dans la grande église de Florence, comme le prêtre disait le sanctus, donné pour le signal de l’exécution, les conjurés se précipitèrent le poignard à la main sur les deux frères ensemble ». (Histoire de l’église par l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille)
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La messe est une vaine et fatigante représentation. Saint Pierre n’a célébré qu’en récitant le Pater. Jésus-Christ n’a point ordonné d’autre prière ni commandé aucune fête. » (Jean de Wesel, 1478, histoire de l’église par l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 31)
------------------------------------- « Le 7 avaril, 1498, Dominique de Pescia marchait en tête devant un crucifix. A sa suite marchait Savonarole portant la divine Eucharistie….Le dominicain n’était pas encore rassuré; Savonarole lui remit les saintes espèces et déclara que son représentant ne s’engagerait pas dans les flammes sans être muni de ce dépôt sacré. « A bas le sacrilège, s’écria-t-on de toutes parts. Pas d’hostie ! ». (Nardi hist. fiorent. pp.46-49, histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Barielle, tome 32) ----------------------------------------------- « Certains articles de Jean Hus condamnés au concile de Constance sont très saints, très vrais et évangéliques. L’Eglise universelle ne peut les condamner ». (Proposition de Luther, 1483-1546,- condamnée par le pape Léon X en l520, Denzinger, enchiridion symbolorum) ---------------------------- « Quand la messe sera renversée, je pense que nous aurons renversé toute la papauté. Car c’est sur la messe comme sur un rocher que s’appuie la papauté tout entière avec ses monastères, ses évêchés, ses collèges, ses autels, ses ministères et ses doctrines. Tout cela s’écroulera nécessairement quand s’écroulera LEUR MESSE SACRILEGE ET ABOMINABLE ». (Luther, infiltrations ennemies dans l’église, documents et témoignages p. 157) ------------------------------------------ « La troisième captivité de ce sacrement est cet abus sacrilège selon lequel la messe est considérée come une bonne œuvre ou un sacrifice… Un autre scandale doit être écarté…à savoir la croyance généralisée que la messe est un sacrifice offert à Dieu. Cette opinion semble en harmonie avec les mots du canon : « ces dons, ces offrandes, ces saints sacrifices ». Et plus loin : « cette oblation». Et ensuite il y a la prière non équivoque : « que ce sacrifice soit accepté comme celui d’Abel, etc… » De là vient que le Christ est appelé la victime de l’autel. En plus de ces textes, on met de l’avant les paroles des Pères, et l’emploi ininterrompu et universel de cette façon de parler. Mais parce qu’ils s’appuient avec tant d’obstination sur ces fondements, nous leur opposerons avec non moins de détermination les paroles du Christ. Car en elles, il n’est nullement question de bonne œuvre ou de sacrifice…L’oblation d’un sacrifice est incompatible avec la distribution d’un sacrement ou la réception d’une promesse. Et d’après l’Ecriture, la messe est une promesse ou un testament de par les mots mêmes du Christ. Nous recevons la promesse et nous donnons le testament. La même chose ne peut pas être en même temps reçue et offerte, ni donnée et acceptée par la même personne au même moment. » (Luther, la captivité babylonienne de l’église, 1520, Documents of the christian church de Henry Bettenson) ------------------------------ « Il est clair que la pensée du Christ est que les autres chrétiens participent au sacrement. Mais toi, tu as reçu l’onction non pour distribuer le sacrement, mais pour sacrifier. Et contre l’institution du Christ, tu as fait de la messe un sacrifice. C’est bien, d’ailleurs, ce que signifient clairement les paroles de l’Evêque au moment, où selon le rite traditionnel, il met le calice dans les mains du nouveau prêtre : « Reçois le pouvoir de consacrer et de sacrifier pour les vivants et pour les morts ». Quelle perversité ! O malheur ! Quelle infamie dans cette onction et dans cette ordination ! Voilà une viande, voilà un breuvage que le Christ a institués pour toute l’église, pour tous ceux qui communient avec le prêtre, et toi tu en fais un sacrifice propitiatoire devant Dieu ! O abomination qui dépasse toute abomination !!! » (Satan en personne, dans le livre de l’abrogation de la messe privée de Luther, 1521) -------------------------------- « Qu’il vous suffise de savoir que Luther lui-même affirme avoir été mandaté par le démon pour réformer l’Eglise, et qu’il se vantait de l’avoir eu pour maître. Ainsi, dans son livre par lui intitulé : « De l’abrogation de la messe privée », il raconte un colloque qu’il a eu avec le démon, et comment, à l’instigation de ce dernier, il a entrepris d’éliminer la messe ». (Saint Jean Bosco, 1815-1888, Il cattolico istrutto nella sua religione ) --------------------------- « La messe est une abominable idolâtrie…On y renie le sacrifice sanglant du Christ ». (Catéchisme des calvinistes d’Heidelberg, Documents of the christian church de Henry Bettenson)
----------------------------- « Enlevez de la messe votre transsubstantiation et nous ne vous chicanerons pas au sujet du sacrifice. Nous admettons volontiers qu’une remémoration du sacrifice y est faite. Mais nous n’accepterons jamais que votre Christ fait de pain y soit sacrifié ». (Andrewes Lancelot, évêque de Winchester,
1619, Documents of the christian church de Henry Bettenson)
----------------------------------- « Dans ce sacrement, le Christ n’est pas offert à son Père . Aucun sacrifice n’a lieu…Les communiants qui en sont dignes, tout en ayant part extérieurement aux éléments visibles, reçoivent intérieurement par la foi le Christ crucifié, et s’en nourrissent réellement quoique d’une façon non charnelle et corporelle, mais spirituelle ». (Presbytérianisme, l646, documents of the christian church de Henry Bettenson) ---------------------- « Nous professons que la foi catholique et la religion dans l’Eglise d’Angleterre ne concordent pas avec celles des catholiques romains …Nous différons totalement avec eux sur les points suivants, notamment : que les prêtres offrent notre Sauveur à la messe comme un sacrifice véritable, réel et propitiatoire pour les vivants et pour les morts…etc… ». (John Cosin, évêque de Durham, 1660, documents of the christian church de Henry Bettenson)

--------------------------------- Les paroles de l’ordination sacerdotale selon le rituel : « Le Pontife attache l’une contre l’autre les mains du diacre, puis lui présente le calice contenant l’eau et le vin, la patène et l’hostie en disant : « Reçois le pouvoir d’offrir le saint sacrifice de la messe, tant pour les vivants que pour les morts, au nom du Seigneur. Amen ». Enfin, le nouveau prêtre promet obéissance à son évêque qui le bénit ainsi : « Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit descende sur toi afin que tu sois béni dans le sacerdoce, et que tu puisses offrir l’Hostie salutaire au Seigneur pour les péchés du peuple ». ----------------------------------
« Si quelqu’un dit que, dans la messe n’est pas offert à Dieu un VERITABLE ET AUTHENTIQUE SACRIFICE , ou qu’être offert ne signifie pas autre chose que le fait que le Christ nous est donné en nourriture, qu’il soit anathème. » ----------------------------------------------------
« Si quelqu’un dit que le sacrifice de la messe n’est qu’un sacrifice de louange et d’action de grâces ou UNE SIMPLE COMMERATION DU SACRIFICE ACCOMPLI A LA CROIX, et qu’il ne doit pas être offert pour les vivants et pour les morts, ni pour les péchés, les peines, les satisfactions et les autres nécessités, qu’il soit anathème . » (Concile de Trente, l545-63) ------------------------------------
« Nous reconnaissons donc que le sacrifice qui s’accomplit à la messe et celui qui fut offert sur la croix ne sont et ne doivent être qu’un seul et même sacrifice, comme il n’y a qu’une seule et même Victime, Notre-Seigneur Jésus-Christ qui s’est immolé une fois sur la croix d’une manière sanglante. Car il n’y a pas deux hosties, l’une sanglante, et l’autre non sanglante, il n’y en a qu’une. Il n’y a qu’une seule et même Victime dont l’immolation se renouvelle toujours dans l’Eucharistie depuis que le Seigneur a porté ce commandement : « Faites ceci en mémoire de moi ». Il n’y a non plus qu’un seul et même Prêtre dans ce sacrifice, c’est Jésus-Christ. Car les ministres qui l’offrent n’agissent pas en leur propre nom. Ils représentent la Personne de Jésus-Christ lorsqu’ils consacrent son Corps et son Sang, comme on le voit par les paroles mêmes de la consécration. Car les prêtres ne disent pas : Ceci est le corps de Jésus-Christ, mais, ceci est mon corps, se mettant ainsi à la place de Notre-Seigneur pour convertir la substance du pain et du vin en la véritable substance de son Corps et de son Sang. L’auguste sacrifice de la messe n’est pas seulement un sacrifice de louange et d’action de grâces, mais un vrai sacrifice de propitiation, pour apaiser Dieu et nous le rendre favorable ». (Catéchisme du concile de Trente, 1566) ------------------------------- « Le très saint sacrifice de l’autel est entre les exercices de la religion, ce que le soleil est entre les astres, car il est véritablement l’âme de la piété, le centre de la religion chrétienne, auquel tous ses mystères et toutes ses lois se rapportent. C’est le mystère ineffable de la divine charité par lequel Jésus-Christ, se donnant réellement à nous, nous comble de ses grâces d’une manière également aimable et magnifique ». (Saint François de Sales, 1567-1622) -------------------- « Après avoir considéré la divine Eucharistie comme sacrement, nous la devons considérer comme sacrifice. Sacrifice véritable, puisque c’est dans cet adorable mystère et par cet adorable mystère que la vraie chair et le vrai sang de Jésus-Christ sont présentés à Dieu en qualité de Victime. Et c’est en ce même sens que saint Augustin appelle l’Eucharistie la victime sainte et le sacrifice du Médiateur. Sacrifice d’une valeur inestimable et d’un prix infini, puisque c’est un Dieu qui y est offert, et le même Dieu qui s’offrit sur la croix. Sacrifice de la loi nouvelle dont tous les sacrifices de l’ancienne loi ne furent que les ombres et que les figures. Sacrifice unique dans cette loi de grâce où nous sommes. Tous les autres sacrifices sont abolis, et celui-ci en est la consommation. Car, comme le Fils de Dieu disait à son Père par la bouche de David : « Vous n’avez pas voulu, ô mon Père, du sang des animaux, il vous fallait une hostie plus pure et plus noble. C’est moi-même. Ainsi, moi-même je suis venu, et moi-même je me suis sacrifié. » Sacrifice non sanglant, puisque le sang de Jésus-Christ n’y est plus répandu comme dans sa passion. Mais sacrifice, néanmoins, qui renferme toutes les grâces et tous les mérites de cette passion sanglante, puisqu’il s’y fait la même oblation. Sacrifice universel et perpétuel. Universel, pour tous les lieux du monde. Perpétuel, pour tous les temps jusqu’à la fin des siècles. Sacrifice de louange, qui honore Dieu de la manière la plus parfaite dont Il puisse être honoré. D’impétration, qui attire sur nous les bénédictions de Dieu et ses dons les plus précieux. De propitiation, qui nous rend Dieu favorable et apaise sa colère. D’expiation, qui nous acquitte auprès de Dieu, et communique pour cela sa vertu aux vivants et aux morts. Voilà ce que nous appelons dans l’Eglise catholique le sacrifice de la messe. » (Bourdaloue, 1632-1704, Instruction pour l’octave du saint sacrement).
---------------------------- « Souvenons-nous que la Pâque, la sainte victime d’où devait sortir le sang de la délivrance, devait, comme beaucoup d’autres victimes de l’ancienne alliance, non seulement être immolée, mais aussi être mangée. Et que Jésus-Christ voulut se donner ce caractère de Victime en nous donnant à manger à perpétuité ce même corps qui devait être une seule fois offert pour nous à la mort. C’est pourquoi Il disait : « J’ai désiré avec ardeur de manger avec vous cette Pâque avant que de mourir ». C’est de même que s’Il disait : J’ai désiré d’être moi-même votre Pâque, d’être l’Agneau immolé pour vous, la victime de votre délivrance. Et par la même raison que j’ai désiré d’être une victime véritablement immolée, j’ai désiré aussi d’être une victime véritablement mangée »…. « Une troisième chose se doit accomplir en cette chair immolée. Il faut encore qu’elle soit mangée en consommation de ce sacrifice, en gage certain que c’est pour nous que le Fils de Dieu l’a prise et qu’Il l’a offerte, et qu’elle est tout à fait à nous »….. « Il avait dessein dans ce mystère, de nous rendre sa mort présente, de nous transporter en esprit au calvaire, où son sang fut répandu et coula à gros bouillons de toutes ses veines. « Ceci, -dit-Il- est mon corps donné pour vous, rompu pour vous », et percé de tant de plaies. Voilà ce corps, voilà ce sang qui nous sont mis devant les yeux, comme séparés l’un de l’autre. Afin que tout cadrât à son dessein, il fallait que ce mystère fût institué à la veille de cette mort sanglante, lorsque Judas machinait son noir dessein et qu’il était prêt à l’exécuter. …Quand nos enfants nous demanderont : quelle est cette cérémonie ? Nous leur répondrons : « C’est le mystère que Jésus institua avant sa mort, mais cette mort déjà présente, pendant qu’on tramait le noir complot qui le devait mettre en croix le lendemain, pour nous laisser un mémorial de cette mort, et la perpétuer en quelque sort parmi nous. » « Toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez à ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il vienne. » (1 Cor. XI, 26). Vous l’annoncerez comme une chose déjà accomplie pour le salut du genre humain. Vous l’annoncerez comme une chose qui se doit continuer en quelque façon jusqu’à la fin des siècles : la mort de Jésus-Christ est toujours présente dans l’Eucharistie, par la séparation mystique de son corps et de son sang. L’impression de la mort de Jésus se doit faire sur tous les fidèles, qui, à l’imitation du Fils de Dieu, se doivent rendre eux-mêmes des victimes. Toute la vertu de la Croix est dans ce mystère. On y annonce par tous les moyens la mort du Sauveur ». (Bossuet, 1627-1704, Sermons de Notre-Seigneur, l7ième journée.) ----------------------------- « Cependant cette oblation que fit alors Jésus-Christ ne se terminera point en ce moment, mais elle ne fit que commencer. Elle dure, et elle durera éternellement. Car quoiqu’elle doive cesser sur la terre au temps de l’Antéchrist, puisque le sacrifice de la messe cessera durant l,290 jours, ce qui fait trois ans, six mois et demi, comme il est marqué dans le prophète Daniel : « Et a tempore, cum ablatum fuerit juge sacrificium, et posita fuerit abominatio in desolatione, dies mille ducenti nonaginta » (Dan. XII.ll), Néanmoins, le sacrifice de Jésus-Christ ne cessera jamais, puisque Jésus-Christ ne cessera jamais de s’offrir à son Père par une oblation perpétuelle. Car il est Lui-même le prêtre et la victime, mais le prêtre éternel et la victime éternelle. …Ainsi, le sacerdoce de Jésus-Christ sera éternel puisque même après la fin du monde, il continuera d’offrir dans le ciel cette même victime qu’Il offrit une fois sur la croix pour sa gloire et pour le salut des hommes ». « Le sacrifice de la messe, institué par le Sauveur avant sa mort, est une continuation de celui de la croix, afin que le prix du sang qu’il a donné pour le salut des hommes nous soit appliqué par le sacrifice de l’autel, où la victime offerte est la même que celle de la croix, quoiqu’elle s’offre sans répandre son sang, comme elle l’avait fait sur le Calvaire ». (Saint Alphonse de Liguori, 1696- 1787, Du sacrifice de Jésus-Christ ) -------------------------------- « La sainte messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ qui n’est offert qu’à Dieu seul, et non aux anges et aux saints. Il a été institué le jeudi saint lorsque Jésus-Christ prit du pain, le changea en son corps, puis du vin et le changea en son sang. Dans le même moment, Il donna à ses apôtres et à leurs successeurs ce pouvoir que nous appelons le sacrement de l’Ordre ». (Saint Jean Marie-Vianney, 1786-l859, Sermon sur la sainte messe.)
------------------------------ « En plus d’être un sacrement, l’Eucharistie est aussi le sacrifice permanent de la nouvelle loi que Jésus-Christ a laissé à son Eglise afin de s’offrir à Dieu par les mains de ses prêtres …. Le sacrifice consiste à offrir à Dieu une chose sensible et à la détruire pour reconnaître son souverain domaine sur nous et sur toute chose…. La sainte messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ offert sur nos autels sous les espèces du pain et du vin. en souvenir du sacrifice de la croix. » (Le grand catéchisme de Pie X ( l902-14) de 1905) -----------------------------
« La messe est le Sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ, offerts sur l’autel pour représenter et continuer le sacrifice de la Croix »
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(Catéchisme du diocèse de Paris, l933) --------------------------- « La messe est le sacrifice non sanglant fait à Dieu par le prêtre, du corps et du sang de Jésus-Christ consacrés sur l’autel ».
------------------------------------------- « Le sacrifice de la messe est le même que celui de la Croix parce que c’est la même offrande et le même Prêtre, Notre Seigneur Jésus-Christ, et aussi parce que les fins pour lesquelles le sacrifice de la messe est offert sont les mêmes que celles du sacrifice de la croix. » ------------------------------------------ « La mort de Jésus-Christ sur la croix est représentée dans la messe par la consécration séparée qui est faite du pain et du vin ». (Le catéchisme de Québec, Montréal et Ottawa, l944)
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« C’est en vain qu’on fait appel à la dimension communautaire du SACRIFICE EUCHARISTIQUE. Chaque fois que le prêtre refait ce que le Divin Rédempteur a fait à la dernière cène, LE SACRIFICE EST RELLEMENT ACCOMPLI. Et ce sacrifice toujours et partout, nécessairement, et de sa propre nature, a un caractère social et public ». (Pie XII, Mediator Dei, l947)
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« L’immolation non sanglante par laquelle, après que les mots de la consécration aient été prononcés, le Christ est rendu présent sur l’autel A L’ETAT DE VICTIME, est accomplie par le prêtre seul en tant qu’il agit au nom du Christ, et non en tant qu’il représente les fidèles ». (Pie XII, Mediator Dei, l947)
------------------------------------------- « C’est une fausse doctrine qui pousserait un prêtre à refuser de célébrer à moins que les fidèles ne viennent communier. Et c’est encore pire de justifier cette façon de voir ----à savoir que les fidèles doivent nécessairement communier avec le prêtre ----par la fausse prétention que la messe en plus d’être un sacrifice, est aussi un BANQUET DE LA COMMUNAUTE DES FRERES, et que la communion de l’ensemble des fidèles doit être regardée comme le point culminant de toute la célébration. On doit insister encore et encore sur le fait que le sacrifice eucharistique est essentiellement l’immolation non sanglante de la divine Victime, une immolation mystiquement représentée par la séparation des saintes espèces, et par leur offrande au Père éternel.
La communion appartient à l’intégration du sacrifice. La réception du saint sacrement est une participation au sacrifice. Et quoiqu’elle soit obligatoire au ministre sacrifiant, elle n’est que hautement recommandée aux fidèles ». (Pie Xll Mediator Dei, l947) ----------------------------- « La messe est le Sacrifice dans lequel Jésus-Christ s’offre à Dieu son Père comme victime pour nous, par le ministère des prêtres. ». (Catéchisme à l’usage des diocèses de France, l947) ------------------------------- « Il fut ainsi donné au saint Padre Pio de participer pleinement au sacrifice actualisé quotidiennement sur l’autel. Un jour, un de ses confrères lui demanda : « Père, comment êtes-vous à l’autel ? » --« Comme le Christ sur la croix ».—« Tout le temps de la messe vous êtes suspendu sur la croix ? »-- « Oui, et comment veux-tu que j’y sois? »---« Alors, à la sainte messe, vous mourez ? » ---« Mystiquement, à la sainte communion »---« Par douleur ou par amour Père ? »--Plus par amour ».
« Toute la portion qui va jusqu’à la consécration est en effet marquée par une détresse physique et morale, singulièrement émouvante. On a l’impression que le Père essaie de retarder le plus possible le dénouement du sacrifice, comme si, à mesure qu’approche la consécration, une panique se développait en lui. Tout son comportement l’indique. Ses plaies peut-être s’ouvrent, ou du moins le font souffrir, si l’on en juge par les crispations des mains, la sueur, le déplacement incessant des pieds, sur lesquels il n’ose s’appuyer, le masque parfois convulsé des traits du visage. On est en effet obligé de reconnaître que son comportement extérieur exprime des sentiments très différents selon les moments de la messe. On ne peut s’empêcher d’évoquer l’Agonie. Sur la toile de fond de la passion, il est facile de voir que le Père Pio suit le parcours de Notre-Seigneur du cénacle au calvaire. L’anxiété atteint son paroxysme avec la consécration où le Padre semble vivre la mise en croix. Les paroles sont hachées, avec une sorte de hoquet. La vision est bouleversante comme une véritable agonie. Vous avec devant les yeux un homme qui se débat contre la mort ». (Site internet : Padre Pio, témoin de l’amour crucifié) ---------------------------------------

« Notre Seigneur, à la dernière cène, la nuit où Il fut livré, INSTITUA LE SACRIFICE EUCHARISTIQUE DE SON CORPS ET DE SON SANG POUR PERPETUER LE SACRIFICE DE LA CROIX AU LONG DES SIECLES. C’est pourquoi, l’Eglise s’applique avec un soin attentif à ce que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets…mais qu’offrant la Victime sans tache non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes… ». (Vatican II, l962-65, Paul V1)
----------------------------------------------- « La messe est le sacrifice du calvaire rendu sacramentalement présent sur nos autels…Elle est célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre….Toute explication théologique doit, pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que. dans la réalité elle-même, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration ». (Paul VI, profession de foi catholique, l968)
----------------------------------------------- « La cène du Seigneur, appelée aussi la messe, est la sainte assemblée ou le rassemblement du peuple de Dieu qui se réunit sous la présidence du prêtre, afin de célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi, à ce rassemblement local de l’église, s’applique éminemment la promesse du Christ : Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Définition œcuménique de la messe, introduction générale au nouvel ordo de la messe de Paul V1, art. 7, 1969, adoptée soi-disant pour « obéir » au concile qui, à l’art. 50 de la Constitution conciliaire de sacra liturgia avait stipulé : « Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se manifestent plus clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles. Ainsi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera. On omettra ce qui au cours des âges a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité. On rétablira, selon les anciennes normes des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire. » --------------------------------------
« L’Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ, l’actualisation et l’offrande sacramentelle de son unique sacrifice dans la liturgie de l’Eglise….Quand l’Eglise célèbre l’Eucharistie, elle fait mémoire de la Pâque du Christ, et celle-ci devient présente. Le sacrifice que le Christ a offert une fois pour toutes sur la croix demeure toujours actuel. « Toutes les fois que le sacrifice de la Croix par lequel le Christ notre Pâque a été immolé se célèbre sur l’autel l’œuvre de notre rédemption s’accomplit ». (Vatican ll) « Parce qu’elle est mémorial de la Pâque du Christ, l’eucharistie est aussi un sacrifice. Le caractère sacrificiel de l’Eucharistie est manifesté dans les paroles mêmes de l’institution : « Ceci est mon corps qui sera livré pour vous. » « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui sera versé pour vous ». Dans l’Eucharistie, le Christ donne ce corps même qu’Il a livré pour nous sur la croix ; le sang même qu’Il a répandu pour une multitude en rémission des péchés ». ------------------------ « Le sacrifice du Christ au calvaire et le sacrifice de l’eucharistie SONT UN UNIQUE SACRIFICE ». -------------------------
« C’EST UNE SEULE ET MEME VICTIME, c’est le même qui offre maintenant par le ministère des prêtres qui s’est offert lui-même alors sur la Croix ». (Jean-Paul 11, Catéchisme catholique de l992)
---------------------------------------------------------- « En instituant le sacrement de l’Eucharistie, Jésus ANTICIPE ET INTEGRE LE SACRIFICE DE LA CROIX et le mystère de la Résurrection. Dans le même temps , IL SE REVELE COMME LE VERITABLE AGNEAU IMMOLE , prévu par le dessein du Père dès avant la création du monde. »
En situant l’offrande de Lui-même dans ce contexte (celui de l’Agneau Pascal), Jésus rend manifeste la signification salvifique de sa mort et de sa résurrection…L’institution de l’Eucharistie montre , en effet, que cette mort , en soi violente et absurde, est devenue en Jésus un acte suprême d’amour et, pour l’humanité, une libération définitive du mal ». (Benoit XVI, exhortation apostolique sacramentum caritatis, 2007)

-------------------------------------- René Lapointe omi
ANNEXE l :

« On disait d’un frère qu’un jour où il y avait une synaxe, il s’était levé comme d’habitude pour aller à l’église. Et le diable se moqua de lui en lui disant : « Où t’en vas-tu pour recevoir du pain et du vin ? Et on te dit que c’est le corps et le sang du Christ ! Ne sois pas dupe ! » Le frère se fia à sa pensée, et il ne descendit pas comme d’habitude à l’église, alors que les frères l’attendaient. Car telle est la coutume de ce désert de ne pas faire la synaxe tant que tous ne sont pas arrivés. Ayant donc attendu longtemps, et le frère ne venant pas, ils se rendirent chez lui en disant : « Peut-être est-il malade ? Peut-être est-il mort ? » Etant donc venus à sa cellule, ils s’informèrent auprès de lui du motif pour lequel il n’était pas venu à l’église. Mais le frère avait honte de le leur avouer. Connaissant la perfide habileté du diable, ils s’humilièrent devant lui et le prièrent de leur révéler la machination du diable. Il leur répondit : « Pardonnez-moi, mes frères, j’allais me rendre à l’église comme de coutume, et la pensée me vint : ce n’est pas le Corps et le Sang que tu vas recevoir, mais du pain et du vin ». Si donc vous voulez que j’aille avec vous, guérissez-moi de la pensée qui m’est venue à cette occasion ». Ils lui dirent : « Reviens avec nous, et nous prierons Dieu pour qu’Il te montre la vertu divine qui descend du Ciel ».

Il revint donc avec eux à l’église, et après une prière instante adressée à Dieu pour le frère afin que lui soit montrée la vertu des saints Mystères, on commença la synaxe, et on plaça le frère au milieu de l’Eglise. Jusqu’à la fin de la synaxe, le frère ne cessa d’avoir les yeux mouillés de larmes. Après la synaxe, ils l’appelèrent et lui demandèrent : « Raconte-nous ce que Dieu t’a montré, afin que nous en profitions nous aussi.» Tout en pleurant, il commença à leur dire : « Après la psalmodie de règle et la lecture de l’enseignement des Apôtres, il se produisit une chose merveilleuse : je vis le toit ouvert et le ciel visible, et chaque parole du saint Evangile était comme du feu et parvenait jusqu’au Ciel, comme si c’était aussi l’offrande de l’évangile en sacrifice. Quand les clercs sortirent de la diaconie en tenant les oblats, je vis de nouveau les cieux ouverts et du feu qui descendait. Puis, à la suite du feu, une multitude d’anges, et au-dessus d’eux, deux saints personnages dont il est impossible de décrire la beauté, car leur éclat était comme l’éclair. Au milieu des deux personnages, se trouvait un petit enfant. Les anges se tenaient en cercle autour de l’autel, tandis que les deux personnages étaient au-dessus avec l’enfant au milieu d’eux. Quand eut lieu l’offrande des saintes prières, les clercs s’approchèrent pour rompre les pains de l’offrande. Et moi je vis les deux personnages qui se tenaient au-dessus de l’autel saisir les mains et les pieds de l’enfant pour L’EGORGER. Puis ils firent couler son sang dans le calice qui se trouvait sur l’autel, et ils découpèrent son corps qu’ils placèrent au-dessus des pains, ET LES PAINS DEVINRENT CHAIR. Je me rappelai alors la parole de l’Apôtre : « Le Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous ». Quand les frères s’approchèrent pour recevoir la sainte Eucharistie, on leur donnait de la chair, et au moment où ils prononçaient l’invocation : amen, la chair devenait du pain dans leurs mains. Lorsque je vins, moi aussi, pour communier, on me donna de la chair. Et comme je ne pouvais la prendre, j’entendis à mes oreilles une voix me disant : « Homme, pourquoi donc ne la prends-tu pas ? N’est-ce pas ce que tu as demandé ? » Je répondis : « Aie pitié de moi, Seigneur, je ne peux prendre de la chair ». Il me dit alors : « Si donc l’homme pouvait manger de la chair, ce serait de la chair, comme cela arrive pour toi. Mais il ne peut manger de la chair, et c’est pour cela que le Seigneur a institué l’offrande du pain. De même qu’à l’origine, Adam fut fait chair par les mains de Dieu qui insuffla en lui un esprit de vie, et quand la chair s’en retourna à la terre l’esprit demeura, ainsi le Christ a donné sa chair avec l’Esprit-Saint, et tandis que la chair disparaît dans le Ciel, l’esprit se tient dans ton cœur. Si donc tu crois, prends ce que tu auras dans ton cœur. » Je dis alors : « Je crois, Seigneur ». Et comme je disais cela, la chair que j’avais dans la main devint du pain, et en rendant grâce à Dieu je reçus la sainte Eucharistie. Comme la synaxe se poursuivait et que les clercs étaient rassemblés, je vis aussi de nouveau le ciel ouvert et les puissances divines s’élevant dans les cieux. Ayant entendu tout cela, les frères en ressentirent beaucoup de componction, et se retirèrent dans leurs cellules en glorifiant et en louant Dieu. » (Sentences des Pères du désert, série des anonymes, p. 329) -------------------------------------
ANNEXE 11 « Amerumnes, prince des Sarrasins, envoya un jour le fils de son frère à Ampélon en Syrie où se trouvait une église dédiée à saint Georges. Dès que le Sarrasin aperçut cette église, il dit à ses serviteurs : « Conduisez là nos chameaux, et mettez leur fourrage sur l’autel ! » Les serviteurs allaient exécuter l’ordre lorsque les prêtres dirent au prince : « Gardez-vous, Seigneur d’agir ainsi ! Cette maison est le temple de Dieu; on ne doit pas la profaner! » Le prince voulut quand même introduire ses bêtes qui tombèrent aussitôt mortes à ses pieds. Tout effrayé, il ordonna de retirer leurs cadavres. L’église était remplie de monde. C’était un jour de grande fête, et c’était l’heure où devait se célébrer la sainte messe. Le prêtre ne monta pas sans inquiétude à l’autel. Il redoutait de la part du Sarrasin quelque irrévérence envers le saint-sacrement. Pour mieux voir les cérémonies chrétiennes, le prince s’était placé tout près de l’autel. Au moment où le prêtre, suivant le rite grec, partagea le pain consacré en quatre parties, au moyen d’un couteau, il vit un petit enfant dont le sang coula dans le calice. Cette vue l’irrita tellement qu’il eût poignardé le prêtre si le désir de savoir la suite ne l’avait retenu. A la communion, il vit tous ceux qui s’approchaient de la sainte table manger la chair de ce bel enfant. Ce païen dit en lui-même : « Les chrétiens sont des barbares. Ils immolent à leur Dieu un enfant et en mangent la chair, tout comme s’ils étaient des bêtes sauvages. Mais je vengerai de ma propre main le meurtre de cet enfant innocent, en mettant à mort ces féroces anthropophages ! » Après la messe, le célébrant bénit du pain, le distribua au peuple, et en donna aussi un morceau au Sarrasin. « C’est du pain béni », lui fit-il répondu. Alors le prince s’écria en colère : « Du pain ! Je sais ce qu’est ce pain ! Ne t’ai-je pas vu, meurtrier féroce, chien de Chrétien, sacrifier un bel enfant ! Ne l’ai-je pas vu immoler sur l’autel et son sang couler dans le calice ? Homme impie, cruel, impur, de mes yeux je t’ai vu ensuite manger de la chair de cet enfant, boire de son sang et en donner aux autres ! » Le prêtre s’étonna et dit : « Seigneur, je suis indigne de contempler de si hauts mystères, mais puisque vous les avez vus, je vous crois grand devant Dieu. » Le Sarrasin reprit : « N’est-ce pas cela que j’ai vu? » Le prêtre : « Certainement, mais je ne vois pas ce grand mystère, moi, parce que je suis un pauvre pécheur. Je vois seulement du pain et du vin que nous consacrons au corps et au sang de notre Seigneur Jésus-Christ ». Ces paroles impressionnèrent profondément le Sarrasin. Il renvoya ses gens et ses fidèles, et, demeuré seul avec le prêtre, il lui prit la main et lui dit : « Je comprends maintenant que la religion chrétienne est grande. Je vous supplie, mon père, de me recevoir au nombre de vos fidèles et de me baptiser …Il entra ensuite dans la vie religieuse, au mont Sinaï, et après s’être livré pendant trois ans à toutes sortes de pénitences, il obtint la permission de retourner auprès de son père dans l’espoir de le convertir. Il n’y réussit point, mais reçut en échange la grâce d’être lapidé pour le nom de Jésus-Christ, et de remporter ainsi la palme du martyre ». (Explication de la messe, R.P. Martin de Cochem) ---------------------------------- ANNEXE lll « Huit expéditions victorieuses contre les Saxons et contre l’indomptable Witikind, leur chef, n’avait pu abattre le courage de ce peuple terrible et fier. En dernier lieu, quatre mille captifs cernés sur le champ de bataille avaient été passés au fil de l’épée, mais Witikind, le nouvel Arminis des Germains, « cette torche qui alluma tant de guerres », selon les mots des chroniqueurs, échappa au massacre. Charlemagne crut n’avoir rien fait encore tant que cet ennemi était debout. Or, le jour de Pâque de l’an 785, on amena au roi un mendiant étranger qui venait de se présenter à la porte du palais d’Attigny où se trouvait la cour. Un leude en lui donnant l’aumône, reconnut à sa main droite un doigt recourbé qu’il avait eu l’occasion de remarquer dans les combats. Le fier mendiant était Witikind. « Quel motif a pu vous travestir ainsi ? » lui demanda Charlemagne. –« Je voulais examiner de près les cérémonies de votre église », répondit le Saxon. Et j’ai pensé que, sous ce déguisement, il me serait plus facile de tout voir. »--« Eh bien ! Qu’avez-vous remarqué? »----« Avant-hier, prince, dans ce jour que vous appelez le vendredi saint, la tristesse était peinte sur votre visage. Aujourd’hui, fête de Pâques, je vous ai vu au commencement des cérémonies, pensif et recueilli. Mais quand vous vous êtes approché avec les grands de votre cour de la table qui est au milieu du temple, j’ai vu éclater sur tous les visages des marques d’une joie si intime que je ne sus à quoi attribuer ce changement subit. Une émotion surnaturelle toucha mon cœur. Il me semblait que le prêtre plaçait sur vos lèvres comme un enfant environné de gloire. Je me prosternai en larmes, adorant sans le connaître votre Dieu qui sera désormais mon Dieu. » « Heureux êtes vous, s’écria Charlemagne, d’avoir joui d’une faveur que le ciel n’a accordée ni à moi ni à mes prêtres ! » Ensuite, ayant fait donner à Witikind des vêtements convenables à son rang, il lui expliqua ce que la foi nous apprend de l’auguste mystère de nos autels. Witikind, converti, reçut le baptême. Charlemagne voulut le « lever » lui-même, comme on disait alors, des fonts baptismaux. L’ancien chef des Saxons en devint l’apôtre. Il obtint du roi franc des évêques pour instruire sa nation. Charlemagne se hâta d’informer le pape de ces heureux évènements. Il lui demandait d’ordonner dans toute l’église des prières d’actions de grâces ». (Histoire de l’église, abbé Darras, tome 18) -------- -------------------- ANNEXE lV « Il y avait en Frise un curé nommé Adolphe de Dieveren, qui désirait ardemment voir la sacrée humanité du Christ pendant la sainte messe, car son esprit était souvent opprimé de doutes. Un jour qu’il célébrait les divins mystères, arrivé à l’Agnus Dei, lorsqu’il voulut rompre l’hostie, il vit entre ses mains un bel enfant qui lui souriait. Fort effrayé d’abord, il contempla ensuite avec joie le petit enfant. Bientôt, désirant savoir ce qui se trouvait de l’autre côté de l’hostie, il la retourna et vit le Christ en croix, la tête inclinée sur la poitrine, prête à expirer. Le prêtre saisi de compassion, se sentit bouleversé, ses larmes coulaient en abondance. Le spectacle du Sauveur mourant resta longtemps devant ses yeux. Il se demandait s’il devait interrompre ou continuer la sainte messe. Le peuple regardait surpris et attendri. Enfin la figure du Rédempteur souffrant disparut. L’hostie reprit sa forme ordinaire et le curé acheva sa messe. Mais les assistants voulaient connaître la raison de cette longue interruption et de tant de larmes. Le pasteur alors monta en chaire pour leur en faire part. Son cœur était si ému, ses yeux si pleins de larmes, sa voix si entrecoupée de sanglots qu’aucun son intelligible ne parvint à l’auditoire. Il se retira enfin, passa quelques jours à pleurer ses péchés, et à méditer la passion de Jésus-Christ. Et dans la suite, il fit part de ces visions à beaucoup de personnes pieuses ». (Raconté par le P. Martin Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe) ----------------------------------------
ANNEXE V « En 1524 au temps pascal, il arriva dans l’église de Saint-Amand à Douai qu’un prêtre, en distribuant la sainte communion, aperçut une hostie à terre. Très effrayé, ne sachant comment cet incident était arrivé, il tombe à genoux afin de recueillir la sainte hostie. Mais voici qu’elle lui échappe, s’élève de terre, et plane dans les airs. N’ayant d’autre corporal que celui sur lequel était placé le ciboire, le prêtre prend le purificatoire et l’étend au-dessous de la sainte Hostie, qu’il rapporte alors sur l’autel en demandant pardon pour une telle irrévérence. Pendant que ses yeux étaient pieusement fixés sur la sainte eucharistie, il vit qu’elle se transformait en un gracieux enfant. Vivement ému, il se mit à sangloter. Les chanoines présents dans leurs stalles s’empressèrent de lui porter secours; et eux aussi, purent voir le bel enfant dont la présence les combla de célestes délices. Le peuple s’approcha à son tour pour contempler une si grande merveille et se convaincre de la présence réelle du Seigneur. O prodige nouveau, là où les chanoines voyaient un enfant, les fidèles virent Jésus-Christ sous la forme d’un homme plein de majesté divine. L’impression de ce miracle ne s’effaça jamais de leur mémoire. Tantôt ils baissaient les yeux par vénération, tantôt ils les relevaient pour regarder encore. L’apparition dura une heure entière. Jésus-Christ reprit la forme de l’hostie; le prêtre le renferma dans le tabernacle, et chacun s’en alla publier le miracle. Le bruit en parvint aux oreilles de l’évêque de Cambrai. Thomas de Cantimpré se rendit aussitôt sur les lieux, et demanda au doyen de Saint-Amand si l’apparition avait réellement eu lieu. Le doyen lui répondit : « Il n’est pas seulement vrai que Jésus-Christ a été vu d’un grand nombre de personnes sous la forme humaine, mais qu’il se fait encore voir ». --« Alors naquit en moi, dit l’évêque, un ardent désir de contempler la sainte humanité du Sauveur. Je priai le prêtre de me montrer la sainte Hostie. Il me mena à l’église où une foule du peuple nous suivit dans l’espérance de revoir son Maître. Non sans frayeur, le doyen ouvrit le tabernacle, en retira le Saint-Sacrement, et donna la bénédiction. Aussitôt le peuple d’éclater en sanglots et de s’écrier : « O Jésus, o Jésus ! » --« Pourquoi ces cris et ces larmes ? » lui-dis-je. Ils me répondirent : « Nous voyons notre bon Sauveur ! » Pour moi, je ne voyais que la sainte Hostie, ce qui m’affligeait beaucoup, car je craignais de m’être rendu, par mes péchés, indigne de la vue du Seigneur. Je fis un minutieux examen de conscience, et ne trouvai rien de particulier. Je suppliai Jésus avec larmes de me montrer sa sainte face. Après d’ardentes prières, mon vœu fut exaucé. Je vis de mes yeux indignes non comme plusieurs la forme d’un bel enfant, mais celle d’un homme fait. Le Seigneur se trouvait tout près devant moi. Ses yeux étaient très clairs et agréables, son nez élégant, ses sourcils bien arqués, sa chevelure flottant sur ses épaules, sa barbe assez longue encadrait son menton. Son front était uni et large, ses joues un peu amaigries et pâles, son cou long, sa tête inclinée. Sous cette admirable forme, je considérai le Seigneur assez longtemps, et mon cœur se fondait de douceur et d’amour. Soudainement le visage du Christ changea, et prit l’expression qu’il avait dans sa passion. Je le vis couronné d’épines, inondé de sang. Son état m’arrachait des larmes amères. Je mourais de commisération. Il me semblait ressentir dans ma tête le contre coup des épines qui déchiraient la sienne. Le peuple poussait des cris, et tous exprimaient leur ravissement d’une manière différente, voyant chacun un spectacle différent » (Rapporté par le R.P. Martin Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe.)
« A cette même époque, Louis 1X donnait un exemple de foi qui mériterait d’être inscrit en lettres d’or au frontispice de la Sainte Chapelle. On célébrait les divins mystères dans l’oratoire de son palais royal Après la consécration se renouvelait un miracle qui, l’année précédente, s’était produit à Douai comme l’attestent de concert la tradition la mieux établie, les historiens les plus graves, dont un témoin oculaire. Après la consécration, parut à la place de l’hostie un enfant d’une ravissante beauté, visible pour tous les assistants. Le roi n’étant pas du nombre, on courut l’avertir pour qu’il eût le bonheur de contempler ce merveilleux spectacle, ce vivant argument de la présence réelle. « Qu’ils s’y rendent, répondit-il, ceux dont la foi chancelle. Pour moi, chaque jour avec les yeux de l’âme, je contemple mon Dieu présent dans l’eucharistie. »
(Joan. Villan istoria fiorentina, histoire de l’église par l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 29) -----------------------------------------
ANNEXE Vl
« Platina rapporte le fait suivant dans la vie du pape Urbain lV. En 1263, un prêtre de Bolsena, après avoir prononcé les paroles de consécration sur le pain, se mit à douter de l’efficacité de ses paroles. « Je ne vois rien, je ne sens rien, je ne m’aperçois d’aucun changement. Il n’est pas vrai que Jésus-Christ soit ici présent, et cette hostie n’est que du pain ». Ainsi raisonnait-il en lui-même. Du doute, il tomba dans une abominable hérésie. Il n’en poursuivit pas moins le saint sacrifice, et procéda à l’élévation du corps du Seigneur. A ce même instant, le sang se mit à couler goutte à goutte de la sainte hostie, comme une douce pluie tombe des nues. Qu’on se représente la frayeur du prêtre à ce spectacle. Les mains étendues soutenant le corps du Christ, il contempla longtemps cette pluie mystérieuse. Le peuple voyait le même spectacle et s’écriait : « O précieux sang! O sang divin! Quelle est la cause de ton effusion? » Mille exclamations diverses se faisaient entendre : « O sang vermeil, coule sur nos âmes, purifie-nous de nos péchés ! Appelle la miséricorde de Dieu sur nous ! » On se frappait la poitrine, ou on versait des larmes. Les cris confus de la multitude tirèrent enfin le prêtre de son saisissement. Il abaissa la sainte hostie. Le corporal était tout inondé de sang; à peine trouva-t-il une petite place où reposer son Dieu. Ses yeux s’ouvrirent, il reconnut sa faute, se repentit sincèrement, et continua la sainte messe avec tant de larmes qu’il dut s’arrêter plusieurs fois. Après la communion, il prit le corporal du mieux qu’il put, et résolut de maintenir le miracle secret. Mais la messe terminée, les fidèles vinrent l’interroger pour confirmer ce qu’ils avaient vu. Le prêtre fut obligé de montrer le corporal. A la vue du linge encore imprégné du sang de Jésus, le peuple se jeta à genoux, se frappa de nouveau la poitrine et implora la miséricorde du ciel. Le bruit de cet évènement attira un grand nombre de pèlerins à Bolsena. Le pape Urbain lV en fut instruit, et ordonna au célébrant de venir avec le corporal à Orvieto où il séjournait alors. Le prêtre y alla en tremblant, se jeta aux pieds du Saint-Père, raconta ses doutes passés et le miracle qui les avait dissipés. Le pape et les cardinaux s’agenouillèrent, adorèrent le sang précieux, et baisèrent avec une grande émotion le linge sacré. Le pape Urbain lV fit élever, dans la suite, une magnifique église à Bolsena, en l’honneur du Précieux Sang, et ordonna en souvenir du miracle une procession au jour anniversaire. Le corporal miraculeux se voit encore aujourd’hui à la cathédrale d’Orvieto. Ce fut là une des principales raisons de ce grand pape pour confirmer l’institution de la fête du saint sacrement. » (Cité par le R.P. Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe) ---------------------------------------- ANNEXE Vll « Walldürn est une petite ville située dans le Odenvoald qui appartenait à l’ancien archevêché de Mayence. En 1330, le curé Otto, célébrant la messe, eut le malheur de renverser le calice consacré et de répandre ainsi le précieux sang sur le corporal. O surprise, aussitôt apparut sur le milieu du linge l’image de Jésus-Christ suspendu en croix, et des deux côtés du crucifix, la tête du Sauveur onze fois reproduite, couronnée d’épines et inondée de sang, telle qu’elle est imprimée sur le suaire de Véronique. Ces images étaient si naturelles et d’un art si achevé qu’aucun peintre n’aurait pu en reproduire une pareille. Devant ce prodige, le curé trembla. Il redoutait également la colère de Dieu et celle de son archevêque. Le saint sacrifice terminé, il cacha le corporal ensanglanté sous une pierre de l’autel. Plusieurs années se passèrent sans que le prêtre coupable révélât cette manifestation de la présence réelle du sang précieux, mais aussi sans qu’il pût retrouver un seul instant de paix de la conscience. Il ne put détacher son esprit de ce souvenir, en devint malade, et au comble de la torture physique et morale, il appela la mort à son secours. Elle approcha mais ne voulut point le délivrer. Il ne pouvait ni vivre ni mourir. Sa conviction devenait de plus en plus certaine que c’était là la punition d’avoir tenu caché le corporal miraculeux. Dévoré d’angoisse, Otto fit appeler un curé voisin et lui confia son secret avec permission de le publier, puis il mourut. On procéda à une enquête. La pierre fut soulevée et le corporal trouvé tel qu’Otto l’avait décrit. De nombreux miracles s’accomplirent en ce lieu, et le pape Urbain V accorda une indulgence à ceux qui feraient le pèlerinage de Walldürn en l’honneur du précieux sang ». (Cité par le P. Martin de Cochcm dans explication du sacrifice de la messe) -------------------------------------- ANNEXE Vlll « La clôture ? Le bô-doi éclate d’un rire prolongé qui lui plisse le nez et dégarnit deux incisives cariées. « Je vais visiter toute la baraque. Vous n’avez pas encore compris que c’est nous les maîtres ? Ouvrez la grille ! » La prieure abaisse le regard sur le petit homme. Cambré autant qu’il est possible, il porte en sautoir une carabine attachée par une ficelle. Sur sa tenue de campagne noire, il enfile un vêtement de combat trop large pour lui. Ses demi-bottes semblent avoir été saisies à une date récente dans quelque bazar de la ville. La religieuse ressent surtout de la pitié pour l’extrême jeunesse du combattant vietcong, le dénuement qu’il cache sous les défroques pillées, et surtout la haine dure dont il est tout imprégné. Comme il doit être malheureux derrière son air bravache ! Combien démuni quoique vainqueur ! Puis, elle pense à ses filles et à elle-même. Le moment approche de témoigner du plus grand amour, de subir ce martyre qui devait venir un jour. Circonstance extraordinaire : il y a juste trente-trois ans qu’elle est arrivée du Canada en Indochine, pour fonder le carmel de Bui Chu. L’âge du Christ quand les soldats ont porté la main sur lui. Sans trembler, elle fait pénétrer la main dans la serrure. Le calme de la demeure a été troublé tant de fois depuis huit ans ! Mais jusqu’ici, la clôture était restée inviolée. Le vacarme des combats a brisé à plusieurs reprises le silence; des balles perdues ont fait voler des vitres en éclat; tout un après-midi, les religieuses ont travaillé au jardin tandis que sifflaient au-dessus de leurs têtes de gros obus chauds qui allaient exploser dans les quartiers voisins. Elles ont poursuivi leur travail sans lever la tête, tout comme le fracas des roquettes ponctuait parfois, sans l’interrompre, la récitation des psaumes à la chapelle. La prieure fait sonner la cloche pour réunir autour d’elle les sœurs qui n’ont pas encore été évacuées sur Hanoi. Trop tard pour y songer à présent ! Elles forment un petit groupe silencieux tandis que le soldat martèle de ses talons neufs les dalles du cloître. « Ca sert à se promener, hein! Pendant que nous, on était dans nos trous à crever comme des rats ! Finie la belle vie ! On va vous mettre au pas, tous les fainéants ! » Depuis l’arrivée des rouges au début de juin, l’étau s’est resserré. Un prêtre venait dire la messe chaque jour. La sœur tourière qui allait le chercher en deux chevaux, est rentrée seule un matin : « On ne lui permet plus de quitter sa paroisse ». Mère Marie-du-Rosaire a longuement prié avant de se résoudre à prendre une décision d’une gravité exceptionnelle : distribuer elle-même la communion à ses sœurs. Cette fois-là, elle a tremblé à la pensée de tenir dans ses mains indignes le corps du Seigneur. Mais la situation lui en donnait le pouvoir; et quand le ciboire fut vide, elle eut recours à un autre moyen. Deux carmélites vietnamiennes, déguisées en paysannes, firent le trajet chaque jour entre le couvent et l’église du père. Elles rapportaient les hosties consacrées cachées dans leur fichu. La ruse ne fut jamais éventée. La prieure organisa alors un autre genre de liaison. Pour rester en rapport avec l’évêque, elle écrivait des messages sur du papier bible découpé dans les dernières pages d’un bréviaire. Le fragment couvert d’une écriture minuscule aurait pu tenir sous un ongle. Des jeunes filles allaient jusqu’à Hanoi pour le remettre au destinataire. La vie pouvait continuer ainsi; on leur avait dit que si elles restaient tranquilles, elles n’avaient rien à craindre. Et puis, aujourd’hui, ce soldat… Il pousse les portes, examine les moindres objets, ricane en regardant les crucifix, les statues, plein de sa suffisance. « C’est votre bon Dieu ? Seuls les ignorants croient en Dieu ».---« Dieu est le maître de tout », répond la prieure. ---« Ah! Ah! Vous croyez que c’est lui qui emplit mon bol de riz ! » Que cherche-t-il ? A-t-il reçu mission de reconnaître les lieux afin que les autorités communistes leur donnent une nouvelle affectation ? Les bombardements ont fait beaucoup de dégâts dans la région; ils ont certainement besoin d’endroits pour mettre des bureaux ou pour loger leurs hommes. Le réfectoire a l’air de l’intéresser; puis, il enfile un couloir et se dirige d’un pas résolu vers la chapelle. « Attention ! dit la carmélite. Là, c’est la maison de Dieu; il faut la respecter ! » Elles y pénètrent derrière lui, se mettant à genoux, les yeux fixés sur l’autel. Il n’aura pas l’audace, quand même ! Seigneur, empêchez-le de commettre un sacrilège ! Et soudain, sans qu’aucune n’ait eu le temps de faire un geste, il dégage sou cou de la ficelle qui maintient la carabine, épaule, vise….Un fracas épouvantable emplit le saint lieu; le voile du tabernacle se soulève comme sous l’effet d’un ouragan. Le misérable a tiré sur Dieu ; la balle a déchiré le tissu fin amoureusement brodé, juste au centre, à l’endroit précis où s’arrondit la coupe du ciboire. Un effroi sacré glace le cœur des religieuses. Elles demeurent bouche bée, un temps qui n’en finit pas, l’esprit anesthésié par l’évènement qui dépasse l’imaginable. Tirer sur Dieu devant qui elles se sont prosternées depuis trente et plus, à chaque moment du jour, sur le Saint-Sacrement auquel elles ont consacré leur vie, renonçant aux joies les plus légitimes ! Mère Marie-du-Rosaire est la première à revenir à elle; et, à ce moment, un autre évènement la saisit. Le bô-doi est toujours debout, campé sur ses courtes pattes, l’arme en joue, figé dans la position qu’il avait prise pour commettre son crime. Elle se lève, s’approche. S’il est pour tirer encore, qu’il le fasse sur elle ! Mais l’immobilité est complète. On ne peut concevoir qu’il demeure dans cette attitude par la seule force de sa volonté, sans qu’un muscle de son visage ou de ses mains ne bouge. Les minutes passent; les autres sœurs entourent le soldat pétrifié dont le regard fixe est hallucinant. Puis, d’un seul coup, il s’écrase sur le sol, les bras toujours pliés, les jambes raides, tandis que la carabine arrachée de ses mains percute un banc. La prieure retourne le corps, tâte la place du cœur. « Il est mort », dit-elle simplement. »
(Récit de six religieuses canadiennes rapporté par Marc Dem dans Dieu et successeurs.) --------------------------- ANNEXE lX « A la fin de la messe pontificale qui fut célébrée en présence de tous les seigneurs de la cour, d’un clergé nombreux et d’une multitude immense attirée par la majesté du spectacle, le pape Adrien ll (867-872) prenant en main le corps de Jésus-Christ et se tournant vers le roi : « Prince, lui dit-il, d’une voix haute et distincte, si vous n’êtes pas coupable du crime d’adultère, depuis que vous avez été averti par notre saint prédécesseur , le pape Nicolas; si vous avez pris l’inébranlable résolution de n’avoir plus aucun commerce avec Waldrade, approchez avec confiance et recevez le sacrement de la vie éternelle. Mais si votre pénitence n’est pas sincère, n’ayez pas la témérité de recevoir le corps et le sang du Seigneur, et de vous incorporer, en les profanant, votre propre condamnation ». Lothaire (l’empereur) frémit sans doute à ces paroles qui réveillaient au fond de sa conscience l’horreur de sa vie passée et le crime nouveau qu’il allait commettre. Mais le forfait était résolu, il le consomma. Il ajouta le parjure au sacrilège, et plutôt que de reculer, il se précipita dans l’abîme qu’on lui montrait ouvert à ses pieds. Le pape s’adressant ensuite aux grands qui communiaient avec le roi, dit à chacun d’eux : « Si vous n’avez ni contribué ni consenti aux adultères du roi votre maître avec Waldrade, et si vous n’avez pas communiqué avec les autres personnes anathématisées par le Saint-Siège, que le corps du Seigneur vous soit un gage de salut éternel. ». Epouvantés par les suites d’un sacrilège, quelques-uns, et ce fut le petit nombre, se retirèrent. Les autres communièrent à l’exemple du roi. Ce dernier précipita son départ de Rome uniquement occupé de l’objet de son aveugle passion, qu’il lui tardait de rejoindre. Mais à Lucques, une maladie inconnue dont les effets étranges étaient jusque-là sans exemple, l’arrêta dans sa marche. Les cheveux, les ongles, la peau même se détachaient du corps et tombaient comme par une mort anticipée et renouvelée mille fois. Tous ceux qui avaient profané avec lui le corps du Seigneur, attaqués du même mal, moururent sous ses yeux. Ceux qui s’étaient retirés de la sainte table furent seuls épargnés.
Lothaire ll expira dans ces atroces tourments sans avoir donné de traces de repentir. » (Histoire de l’Église de l’Abbé Darras, tome l8) Dans le même sens : « Saint Léon 1X ouvrit à Mayence un concile qui fut pour l’Allemagne ce que le concile de Reims avait été pour la Gaule. La cause la plus grave qu’on y traita fut celle de l’évêque de Spire Sibiche accusé d’adultère. Adam de Brème n’entre à ce sujet dans aucun détail. Il se borne à dire que l’inculpé « se justifia par l’épreuve du corps et du sang du Seigneur. » Wibert ajoute que cette épreuve fut demandée par l’inculpé lui-même. Mais on rapporte, dit le biographe, qu’après cette communion solennelle, la bouche du malheureux évêque resta paralysée ». (Histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ------------------------------------------- ANNEXE X « L’entrevue eut lieu à Parthenay. Les serviteurs de Dieu présentèrent de cent manières au duc Guillaume les raisons propres à faire cesser la division, ce schisme qui dans tous les pays de ce côté des Alpes, pesait sur la seule Aquitaine, comme un nuage empesté…A cela le duc, ébranlé à demi, répondit qu’il pourrait consentir à reconnaître le pape Innocent, mais que rien ne saurait le déterminer à rétablir les évêques expulsés de leurs sièges, car ils l’avaient offensé, selon son expression, à la vie à la mort. De plus, il avait fait le serment de ne jamais les admettre à faire la paix avec lui. Pendant que la conférence traînait en longueur et que l’on s’épuisait en vaines paroles, saint Bernard recourant à des armes plus efficaces, monte à l’autel pour offrir le saint sacrifice, et demander le secours divin. Les fidèles entrent dans l’église, le duc se tient à la porte. Après la consécration, la paix étant donnée, le saint abbé, tel qu’un ange, n’agissant déjà plus comme un mortel, pose sur la patène le corps du Seigneur et l’emporte. Le visage et les yeux enflammés, il quitte l’autel et le sanctuaire, passe devant les prélats étonnés, puis, à travers les rangs empressés du peuple. Il sort, et il aborde le duc avec ces terribles paroles : « Nous vous avons supplié, et vous avez méprisé nos prières…Voici maintenant que vers vous s’avance le Fils de la vierge, le chef et le seigneur de l’église que vous persécutez. Le voici votre Juge devant qui fléchit tout genou au ciel, sur la terre et dans les enfers. Le voici votre Dieu dans la main de qui tombera votre âme. Le dédaignerez-vous aussi ? Le mépriserez-vous lui-même comme vous avez méprisé ses serviteurs ? » Tous les yeux étaient remplis de larmes, tous les cœurs priaient, dans l’attente de ce qui arriverait. Tous les esprits étaient suspendus à je ne sais quelle espérance de quelque évènement divin. Le duc est saisi d’épouvante. Il veut se raidir; ses membres brisés par la secousse sont pris d’un soudain tremblement. Il tombe et se roule sur la terre comme un insensé. Relevé par les soldats, il est de nouveau précipité sur la face. Il ne peut parler, il n’entend rien. L’écume qui souille sa barbe, les profonds gémissements et les cris inarticulés qui sortent de sa poitrine, tout en lui rappelle le profanateur du temple de Jérusalem, l’impie Héliodore. Alors l’homme de Dieu s’approche davantage, pousse son corps abattu, lui donne l’ordre de se lever, de se tenir ferme sur ses pieds, et de prêter l’oreille à la sentence de Dieu même. « L’évêque de Poitiers que vous avez chassé de son église est ici. Allez et réconciliez-vous avec votre pontife dans le saint baiser de paix. Ramenez-le vous-même sur son siège, et, donnant satisfaction à Dieu, rendez-lui en gloire les outrages que vous lui avez prodigués. Mettez fin aux discordes dans tous vos états, et rappelez les cœurs divisés à l’union de la charité chrétienne. Soumettez-vous au pape Innocent, et, comme l’église universelle lui obéit, obéissez vous-même à l’élu de Dieu ». Devant ce langage, vaincu par l’autorité du Saint-Esprit, et par la présence de l’eucharistie, Guillaume n’osait ni ne pouvait répondre. Mais il court aussitôt, il se jette dans les bras de l’évêque, et, de cette même main qui l’avait repoussé, il le ramène sur son siège, et le rend à son ministère du salut, au milieu des chants d’allégresse de toute la cité. Le saint abbé, parlant ensuite au duc avec plus de douceur, l’avertit paternellement de ne plus se lever à l’avenir pour des entreprises impies et téméraires, de peur de lasser la patience de Dieu par de si grands crimes, et de violer en quelque manière la paix qu’il venait de faire. Guillaume avait un caractère violent. Les intrigues de Gérard d’Angoulême le firent encore retomber dans le piège, mais les lettres de saint Bernard le ramenèrent toujours dans la bonne voie. Animé d’un repentir sincère, il devint un modèle d’austérité, et il atteignit le faîte de la perfection ». ( Vita sancti Bernardi de Bernard de Bonneval, Histoire de l’église de l’abbé Darras continuée par l’abbé J. Bareille, tome 26)
----------------------------------------- ANNEX X1 « En présence du pape, l’évêque d’Amalfi nous a attesté sous la foi du serment que, célébrant un jour le saint sacrifice, il eut l’esprit troublé par une pensée d’incrédulité. La présence réelle du Sauveur sous les espèces eucharistiques lui semblait un mystère impossible à croire. Il était dans cette disposition intérieure lorsqu’il eut, suivant le rite accoutumé, à diviser la sainte hostie. En ce moment, le pain eucharistique fut remplacé dans ses mains par la chair visible du Seigneur. Ses doigts furent ensanglantés. Il tomba à genoux dans une adoration pleine de repentir et de foi. Tel est ce sacrement d’amour si terrible pour ceux qui osent le toucher avec des mains indignes. Notre frère, le vénérable Alfano, archevêque de Salerne, a eu naguère dans son diocèse une manifestation non moins prodigieuse. Un prêtre simoniaque et concubinaire, arrivé durant la messe à la fraction du corps du Seigneur, vit tout à coup trois étincelles de feu s’élancer de l’hostie sacrée. Elles pénétrèrent à travers les vêtements sacerdotaux, et vinrent imprimer sur la poitrine du malheureux prêtre trois brûlures dont il porte encore les cicatrices. Le fait que vous me mandez vous-même et qui vient d’avoir lieu près du Mont Cassin a la même signification. Une femme cédant à des suggestions abominables, emporta, me dites-vous, dans sa demeure, le pain eucharistique pour s’en servir à je ne sais quel maléfice. Le prêtre s’en aperçut à temps. Il alla chez cette femme reprendre le sacrement auguste. Mais en dépliant le linge dans lequel il était enveloppé, le corps du Seigneur apparut visible, occupant une moitié du pain, tandis que l’autre moitié avait conservé la forme ordinaire. Vous me demandez pourquoi le miracle se produisit avec cette différence entre les deux parties du même pain consacré. Il me semble que Dieu voulait par un témoignage si manifeste confondre l’incrédulité et l’hérésie qui refusent d’accepter la présence réelle dans le mystère eucharistique. » (Lettre de saint Pierre Damien à Desiderius, abbé du Mont-Cassin, que Lanfranc opposa à Bérenger au concile du Latran. sous le pontificat de Nicolas 11 (l059-1060), histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ---------------------------------------
ANNEXE Xl1 « Il est raconté dans la vie de sainte Colette qu’elle entendait toujours la sainte messe avec une dévotion angélique. Une fois, pendant la messe de son confesseur, au moment de la consécration, elle s’écria tout haut : « O mon Dieu ! O Jésus ! O Jésus ! O vous, anges saints, et vous aussi hommes pécheurs, voyez et entendez la merveille des merveilles ! » Après la messe, son confesseur lui demanda le motif de ses cris. La sainte répondit : « J’ai vu et entendu des choses si merveilleuses que si vous aviez été à ma place, vous auriez peut-être crié plus fort encore ».—« Qu’avez-vous vu ? »---« Quoique ces merveilles soient si hautes et si divines qu’il ne convient pas à la créature d’en parler, j’essayerai cependant de vous en dire quelque chose. Lorsque vous avez élevé le Saint-Sacrement, j’ai vu le Christ suspendu à la croix. De ses plaies ouvertes, s’échappait son sang précieux. Et je l’entendis ainsi prier son Père : « Regardez, mon Père, la forme sous laquelle j’ai été suspendu à la croix, et sous laquelle j’ai souffert pour le monde. Voyez mes plaies, mon sang répandu, considérez ma passion et ma mort. J’ai tout enduré pour sauver les pauvres pécheurs, et voilà que vous voulez les abandonner à Satan. Qui me dédommagera de mes tourments et de ma mort amère ? Les pécheurs qui se damnent ne m’en auront aucune reconnaissance. Ils me maudiront à jamais, tandis qu’ils me béniront s’ils sont sauvés. Je vous prie donc, o mon Père, par amour de moi, de les épargner et de les préserver du feu éternel ». « Sainte Gertrude explique ainsi le mystère du sacrifice de la messe : « Je vis, à l’élévation, Notre-Seigneur élever de ses propres mains, et sous la forme d’un calice, son très doux cœur qu’il présenta à son Père. IL s’immola alors en faveur de son église d’une manière incompréhensible à la créature ». C’est ce qu’a confirmé Jésus quand il dit à sainte Mechtilde : « Seul je sais et je comprends parfaitement comment je m’offre chaque jour à mon Père pour le salut des fidèles. Ni les Chérubins ni les Séraphins ni aucune Puissance céleste ne peuvent le concevoir entièrement ». (Rapporté par le R.P. Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe)

René Lapointe omi, 31 mai 2011.

 http://jesusmarie.free.fr/rene_lapointe_le_saint_sacrifice_de_la_messe_chez_les_peres.html

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